Les dirigeants et les hauts représentants des pays membres des BRICS se sont réunis, ce dimanche 6 juillet à Rio de Janeiro au Brésil pour s’entretenir sur la réforme des institutions internationales, des mesures à prendre contre le monopole technologie et les politiques commerciales des États-Unis.
Lors de ce sommet de deux jours, les dirigeants des BRICS se focaliseront sur le renforcement de la coopération dans les pays du Sud, notamment face à la domination des structures occidentales, et proposeront de nouvelles solutions aux défis de l’économie mondiale, de l’intelligence artificielle et du changement climatique.
Dans son discours devant les participants au sommet des BRICS, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a souligné la nécessité d’une « surveillance multilatérale » des nouvelles technologies, notamment de l’intelligence artificielle, et a averti que sans un cadre clair et convenable, la structuration du monde futur sera monopolisée par des grandes entreprises technologiques.
Lula a déclaré que les économies émergentes doivent jouer un rôle moteur dans la réforme des principales institutions mondiales telles que le Conseil de sécurité de l’ONU et le Fonds monétaire international (FMI).
Selon lui, ces institutions ne sont plus les véritables représentants du nouvel ordre mondial et devraient accorder une plus grande place à la participation des pays du Sud global.
« Les BRICS demeurent les garants d’un avenir prometteur et constituent une alliance qui représente aujourd’hui pas moins de 40 % du PIB de la planète », a-t-il précisé.
Le sommet des BRICS de cette année se tient avec la participation des onze pays membres, dont les nouveaux membres de l’organisation, à savoir l’Iran, l’Arabie saoudite, l’Indonésie, l’Égypte, l’Éthiopie et les Émirats arabes unis. Plus de 30 pays ont également exprimé leur volonté de rejoindre le groupe ou de coopérer avec ses organismes. Cet élargissement a fait des BRICS l’une des voix indépendantes les plus importantes au monde face à l’ordre occidental.
Lors des réunions préliminaires, les États membres ont critiqué les politiques tarifaires unilatérales des États-Unis et ont appelé au renforcement du multilatéralisme et de la justice dans le système commercial mondial. Des programmes de coopération technologique, financière, environnementale et sanitaire sont également à l’ordre du jour du sommet.
Le président chinois, Xi Jinping, est absent du sommet des BRICS pour la première fois depuis son accession à la présidence en 2012 et a délégué le Premier ministre chinois à sa place.
Le président russe Vladimir Poutine y participe par visioconférence. Le président iranien Massoud Pezeshkian est également absent, et le ministre iranien des Affaires étrangères, Seyyed Abbas Araghchi, représente l’Iran au sommet.
En accueillant le sommet des BRICS et le sommet sur le climat COP30 en novembre, le Brésil tente de faire preuve d’un rôle de leadership des pays en développement face aux défis mondiaux.