Le mouvement de résistance palestinien Hamas affirme avoir répondu « dans un esprit positif » à la proposition de cessez-le-feu à Gaza et se dit prêt à entamer des négociations pour la mise en œuvre de l’accord, qui comprend l’échange de captifs et des discussions visant à mettre fin à la guerre génocidaire du régime israélien à Gaza.
Dans un communiqué publié ce samedi 5 juillet, le Hamas basé à Gaza a annoncé avoir terminé ses discussions internes ainsi que ses consultations avec d’autres groupes palestiniens sur la dernière proposition visant à mettre fin à l’agression israélienne contre Gaza.
« Le Hamas a achevé ses consultations internes et avec (d'autres forces) palestiniennes concernant la dernière proposition des médiateurs en vue de l'arrêt de l'agression contre notre peuple à Gaza. Le mouvement a remis sa réponse aux médiateurs (... et celle-ci est) positive, et le mouvement est prêt à engager immédiatement et sérieusement un cycle de négociations sur le mécanisme de mise en oeuvre de ce cadre », indique le communiqué.
L'accord prévoit un cessez-le-feu de 60 jours, accompagné d'une libération progressive des captifs israéliens détenus par le Hamas, en échange de l'entrée d'une aide humanitaire accrue dans le territoire assiégé.
L’échange proposé inclut la libération de 10 captifs israéliens vivants ainsi que de 18 corps figurant sur la « Liste des 58 ». Les libérations auraient lieu les jours 1, 7, 30, 50 et 60, en commençant par 8 captifs vivants le premier jour.
En contrepartie, l’aide humanitaire serait acheminée immédiatement à Gaza après l’approbation du Hamas, dans des quantités comparables à celles prévues dans l’accord de janvier 2025. La distribution serait assurée par des organisations telles que les Nations unies et la Société du Croissant-Rouge palestinien.
Dans le cadre du cessez-le-feu proposé, toutes les attaques militaires israéliennes cesseraient dès l’entrée en vigueur de l’accord. Cet accord prévoit également une interruption des vols militaires et de surveillance au-dessus de Gaza pendant dix heures par jour, ou douze heures les jours d’échange de captifs et de personnes enlevées.
Les négociations en vue d'un accord de cessez-le-feu permanent débuteraient dès le premier jour, sous la supervision de médiateurs. Elles porteraient sur l’échange total de captifs israéliens contre les Palestiniens enlevés, les futures dispositions sécuritaires et le retrait des troupes israéliennes.
En conséquence, le groupe de résistance palestinien Jihad islamique, allié du Hamas, a déclaré samedi qu'il soutenait les plans de négociations entre le Hamas et Israël sur un cessez-le-feu à Gaza, mais a exigé des « garanties » que le processus conduirait à un cessez-le-feu permanent.
« Nous avons présenté [au Hamas] plusieurs points détaillés sur le mécanisme de mise en œuvre de la proposition des médiateurs, et nous voulons des garanties supplémentaires pour nous assurer [qu’Israël] ne reprendra pas son agression après la libération [des captifs] », a déclaré le groupe dans un communiqué.
Le président américain Donald Trump a affirmé que le régime israélien avait accepté l’essentiel de l’accord de cessez-le-feu, mais le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ne l’a pas encore publiquement approuvé.
Netanyahu, visé par un mandat de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre à Gaza, doit rencontrer Trump à Washington lundi.
La guerre génocidaire menée par Israël contre Gaza a fait au moins 57 268 morts parmi les Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, et en a blessé 135 625 autres, selon le ministère de la Santé de Gaza.
Un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas avait déjà été conclu le 17 janvier, entrant en vigueur le 19 janvier.
Cependant, Israël a repris sa guerre génocidaire contre Gaza le 18 mars, tuant au moins 400 personnes lors d’attaques nocturnes, rompant ainsi le cessez-le-feu de deux mois avec le Hamas.
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Israël, avec le soutien des États-Unis, a décidé de se retirer des négociations pour la deuxième phase de l’accord de cessez-le-feu, qui devrait aboutir à la fin de la guerre et à la libération de tous les captifs israéliens encore détenus à Gaza.