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Israël impose des déplacements forcés à 85 % de la population de Gaza, selon l'UNRWA

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des Palestiniens fuient vers le sud via la route Salah al-Din, dans le centre de Gaza, au troisième jour d'un cessez-le-feu temporaire entre Israël et le Hamas, le 26 novembre 2023. ©AP

L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) affirme que 85 % de la bande de Gaza assiégée se trouve désormais dans des zones militarisées par Israël ou soumises à des ordres de déplacement forcé.

Selon le dernier rapport de l'UNRWA, plus de 714 000 Palestiniens ont été à nouveau déplacés depuis la violation du cessez-le-feu par Israël en mars.

L'agence onusienne a également averti que la crise du carburant à Gaza s'aggrave, car aucun carburant n'est entré dans le territoire palestinien sous blocus depuis plus de quatre mois.

« La réponse sanitaire dans la bande de Gaza est confrontée à de graves difficultés opérationnelles, notamment des dommages importants aux établissements de santé, des obstacles à la sécurité des déplacements et des restrictions à l'entrée de matériels médicaux et de carburant.»

Le porte-parole du secrétaire général des Nations Unies, Stéphane Dujarric, a récemment déclaré lors d'une conférence de presse que les ordres de déplacement « entravent gravement l'accès de la population à l'aide humanitaire essentielle et la capacité des travailleurs humanitaires à atteindre les personnes dans le besoin. »

M. Dujarric a ajouté que les ordres de déplacement « mettent également à rude épreuve les services essentiels et poussent les populations vers des zones de plus en plus restreintes » dans le territoire palestinien.

« Aucune aide humanitaire n'est arrivée à Gaza depuis quatre mois », a-t-il déploré, avant de noter : « Nos partenaires en matière d'hébergement affirment que 97 % des sites étudiés ont signalé des personnes déplacées dormant à la belle étoile.»

Des responsables palestiniens et onusiens affirment qu'aucun endroit du territoire palestinien assiégé n'est sûr.

Environ 90 % de la population de la bande de Gaza a été déplacée au moins une fois depuis octobre 2023, date à laquelle Israël a lancé son agression sanglante contre Gaza.

Des groupes de défense des droits de l'homme et des responsables palestiniens ont condamné ces ordres de déplacement forcé, les qualifiant de « punition collective » s’inscrivant dans le cadre de la guerre génocidaire menée par Israël contre Gaza.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, quant à lui, se dit « engagé » en faveur de la proposition controversée du président américain Donald Trump de prendre le contrôle de la bande de Gaza et d'en déplacer les habitants palestiniens.

Selon l'ONU, le nombre de demandeurs d'aide humanitaires palestiniens tués par les forces israéliennes depuis le 27 mai dans la bande de Gaza assiégée s'élève à 613.

Des sous-traitants américains, censés surveiller des centres controversés de distribution d'aide, ont utilisé des balles réelles et des grenades assourdissantes contre la population civile. 

Plus de 57 100 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tués lors de frappes israéliennes à Gaza depuis octobre 2023. On estime que des milliers de victimes sont coincées sous les décombres, inaccessibles aux équipes d'urgence et de protection civile en raison des attaques israéliennes incessantes.

En novembre 2024, la Cour pénale internationale a émis des mandats d'arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre de la Guerre, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza.

Israël est également poursuivi pour génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour sa guerre contre la région palestinienne sous blocus.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV