Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a lancé une alerte urgente face à l’intensification de l’agression militaire israélienne à Gaza, qui a submergé les rares hôpitaux encore en activité dans la région.
Mardi, le CICR a signalé que la quasi-totalité des hôpitaux publics de Gaza sont fermés ou gravement endommagés en raison des mois d’attaques et d'un accès restreint aux fournitures médicales, aux équipements et au carburant essentiels.
« Le Comité international de la Croix-Rouge est profondément alarmé par l’intensification des hostilités dans la ville de Gaza et à Jabaliya, qui ont fait des dizaines de morts et de blessés parmi les civils au cours des dernières 36 heures », a déclaré le CICR.
« La quasi-totalité des hôpitaux publics de Gaza sont fermés ou vidés de leurs locaux par des mois d’hostilités et de restrictions à l’entrée de médicaments, de fournitures et d'équipements essentiels », a-t-il ajouté.
L’organisation a souligné que les structures médicales opérationnelles, notamment l’hôpital de campagne de la Croix-Rouge, manquent cruellement de produits essentiels comme le carburant et les sacs mortuaires, ce qui limite considérablement leur capacité à soigner les blessés ou à gérer les défunts dans la dignité.
Le CICR a constaté que le système de santé de Gaza, décimé, peine à faire face à une augmentation incessante du nombre de cas critiques. La multiplication des ordres d’évacuation aggrave la crise, contraignant les civils à se réfugier dans des zones de plus en plus confinées, semant la panique et entravant la capacité des premiers intervenants à atteindre les personnes dans le besoin.
Le CICR appelle de toute urgence à la protection du personnel et des structures médicales à Gaza, soulignant qu’ils ne doivent pas être privés de ressources vitales.
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L’organisation exige également des abris, des conditions d’hygiène, des soins de santé, une sécurité et une alimentation adéquats pour les civils évacués, dont beaucoup sont blessés, malades ou handicapés et incapables de se conformer aux ordres d’évacuation.
« Il faut veiller en permanence à les épargner », insiste le CICR.
Depuis le 7 octobre 2023, date à laquelle le régime israélien a lancé sa campagne génocidaire à Gaza, au moins 56 531 Palestiniens ont été tués et 133 642 autres blessés, selon le ministère de la Santé de Gaza.