L’Assemblée régionale de l’île méditerranéenne de Corse, un territoire qui cherche principalement à obtenir son autonomie vis-à-vis de la France métropolitaine, a adopté une résolution reconnaissant l’État palestinien dans le contexte de la guerre génocidaire en cours menée par le régime israélien dans la bande de Gaza assiégée.
La résolution, présentée par la présidente de l’Assemblée de Corse, Marie-Antoinette Maupertuis, stipule que l’Assemblée « reconnaît l’existence de l’État de Palestine, conformément aux résolutions précédentes des Nations unies ».
« L’Assemblée de Corse reconnaît l’Etat de Palestine, dénonce les actes génocidaires perpétrés à l’encontre de la population palestinienne et refuse l’utilisation des bases militaires corses et sardes pour les interventions contraires aux droits humains universels », a écrit Maupertuis dans un message publié sur X après l'adoption de la résolution.
L’île de Sardaigne, voisine, est un territoire autonome italien.
La résolution affirme également que les actions commises par le régime israélien à Gaza « équivalent à des crimes internationaux, y compris le crime de génocide ».
Elle a également exprimé la solidarité de longue date de la Corse avec le peuple palestinien, confronté depuis des décennies à l'occupation, à la discrimination et à la violence systématique.
La résolution exhorte en outre la France à reconnaître officiellement l’État de Palestine et à cesser toute livraison d’armes à Israël tant que ce dernier poursuit ses attaques en violation du droit international.
La France a renoncé à son projet initial de reconnaître un État palestinien lors du sommet international de New York au début du mois, suite à la pression des États-Unis.
Bien que 147 pays aient déjà reconnu la Palestine, de nombreux États européens restent réticents, conditionnant cette reconnaissance au consentement d’Israël ou à des avancées diplomatiques plus larges. L’an dernier, l’Irlande, l’Espagne et la Norvège ont officiellement reconnu l’État de Palestine.