Le président iranien Massoud Pezeshkian a affirmé que la République islamique d’Iran n’a jamais cherché la guerre ni l’effusion de sang, mais qu’elle n’hésitera en aucun cas à se défendre face aux menaces de ses ennemis.
Ces remarques ont été formulées samedi 14 juin lors d’un entretien téléphonique avec son homologue français, Emmanuel Macron, au cours duquel les deux parties ont discuté de la concomitance entre l’agression israélienne contre l’Iran et le processus de négociations indirectes avec les États-Unis au sujet du programme nucléaire pacifique iranien.
« La République islamique d’Iran n’a jamais cherché la guerre ni l’effusion de sang, mais elle ne doute pas de sa capacité à se défendre vigoureusement. Nous avons toujours préféré résoudre des différends par des moyens diplomatiques. Cependant, il est illusoire de croire que l’Iran accepterait des exigences déraisonnables et des politiques de deux poids deux mesures sous la pression, ou qu’il s’assiérait à la table des négociations pendant que les attaques du régime sioniste se poursuivent », a souligné le président Pezeshkian.
« Au cours des négociations, les responsables américains ont toujours insisté sur le fait que le régime sioniste ne lancerait aucune opération militaire sans leur coordination et leur autorisation. Il est donc évident que les attaques en cours ont été menées avec la coordination et le feu vert des États-Unis », a indiqué le président iranien.
Abordant la question du programme nucléaire iranien, M. Pezeshkian a réaffirmé que la République islamique d’Iran n’a aucune intention de se doter d’armes nucléaires, car cette démarche est contraire à ses principes idéologiques et à la fatwa [décret religieux] émise par le Leader de la Révolution islamique.
« L’Iran a toujours été prêt à parvenir à une compréhension et à un accord par le dialogue. Mais, malheureusement, au lieu de prendre en considération nos arguments, les grandes puissances ont préféré croire aux mensonges d’un régime dont l’objectif est de semer l’instabilité dans la région », a déploré le président Pezeshkian.
De son côté, le président français Emmanuel Macron a exprimé la volonté de la France de jouer un rôle plus actif dans le règlement du dossier nucléaire iranien, espérant que les récentes évolutions n’auraient pas d’impact négatif sur la coopération et les relations entre Téhéran et Paris.
En outre, il a également précisé que la France n’avait pas été informée des intentions israéliennes d’attaquer l’Iran, ajoutant qu’elle n’avait pris aucune part à cette agression.