Le chef du service d'espionnage du régime israélien Shin Bet, Ronen Bar, a démissionné ce samedi soir, à la suite de l'opération militaire de représailles de grande envergure menée par l'Iran contre l'entité sioniste.
Sa démission intervient quelques mois après ses avertissements selon lesquels la République islamique s'était profondément infiltrée dans les services d'espionnage israéliens.
La démission officielle de Bar fait suite aux tensions entre lui et le Premier ministre Benjamin Netanyahu, que le chef du Shin Bet a tenu pour responsable des difficultés de Tel-Aviv, notamment de ce qu'il appelle « l'infiltration iranienne ».
Le chef du service d'espionnage israélien a démissionné alors que le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) lançait une nouvelle série de missiles et de drones au fin fond des territoires palestiniens occupés par Israël.
Les frappes de représailles iraniennes ont été décrites comme une opération d'une ampleur sans précédent, plus grande que les opérations Vraie Promesse I et II.
En mars dernier, Bar avait averti les responsables du régime que l'entité sioniste traversait une période particulièrement difficile et complexe, soulignant que « l’Iran a pénétré en profondeur d’Israël ».
En effet, quelques jours avant sa démission officielle, le ministère iranien du Renseignement a annoncé avoir eu accès à de vastes documents confidentiels sur les structures nucléaires et militaires du régime.
Sur fond des tensions accrues entre eux, Netanyahu a tenté de destituer Bar, ce qui a été un échec, car le maître-espion avait tenu bon.
Ronen Bar a, quant à lui, révélé que le Premier ministre lui avait demandé d'espionner ses opposants politiques et les colons israéliens opposés à sa guerre génocidaire prolongée dans la bande de Gaza.
Le chef du Shin Bet a également intenté une action en justice contre Netanyahu en soumettant une lettre de huit pages à son sujet aux responsables judiciaires du régime.