Par Humaira Ahad
Le Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, a nommé le général de division Mohammad Pakpour au poste de commandant en chef du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), à la suite de l’assassinat du général de corps d'armée Hossein Salami par le régime israélien.
Quelques heures après cet assassinat brutal survenu aux premières heures de vendredi matin, l’Ayatollah Khamenei a annoncé la nomination de son successeur par décret.
« Au vu du martyre honorable et glorieux du général de corps d'armée Hossein Salami aux mains du régime sioniste pervers, et compte tenu de vos qualifications ainsi que de votre précieuse expérience, je vous nomme par la présente, tout en vous promouvant au grade de général de division, commandant en chef du CGRI », précise le décret.
Le général de division Hossein Salami, ancien commandant en chef du CGRI, a été assassiné lors d’une attaque terroriste israélienne menée vendredi matin à Téhéran, capitale iranienne.
Ces frappes ont également coûté la vie à plusieurs autres hauts responsables militaires et scientifiques iraniens, dont le général Mohammad Bagheri, chef d’état-major des forces armées iraniennes, et le général Amir Ali Hajizadeh, commandant de la force aérospatiale du CGRI.
Né en 1961 à Arak, dans le centre de l'Iran, le général de division de division Pakpour est titulaire d'une maîtrise en géographie de l'Université de Téhéran et d'un doctorat en géographie politique de l'Université Tarbiat Modarres.
Lire aussi: Les portes de l’enfer s’ouvriront bientôt sur les sionistes, prévient le nouveau chef du CGRI
Son expertise réside dans la gestion des régions frontalières instables de l'Iran et dans l'élaboration de la doctrine de la guerre asymétrique.
Peu après la Révolution islamique de 1979, Pakpour a rejoint la Force Qods du CGRI et a été immédiatement déployé dans la région du Kurdistan iranien pour combattre des groupes terroristes.
Pendant la guerre imposée par l’Irak dans les années 1980, il a commandé plusieurs divisions de première ligne, dont la 8e unité d'élite Najaf Ashraf et la 31e unité d’élite Ashoura.
Blessé au combat, Pakpour s'est forgé une réputation de commandant résilient et pragmatique, profondément attaché aux fondements idéologiques de la République islamique.
Après la guerre, il a occupé plusieurs postes de commandement stratégique au sein du CGRI. En 2009, il est nommé commandant des forces terrestres du CGRI, menant les efforts de modernisation, de restructuration et de repositionnement de la stratégie militaire iranienne face à la montée des menaces étrangères.
Le rôle de Pakpour dans la lutte antiterroriste est particulièrement remarquable. En 2017, lors des attaques de Daech contre le Parlement iranien et le mausolée de l’imam Khomeini, il a dirigé le déploiement des forces d’élite Saberin, démontrant ainsi le rôle crucial du CGRI dans la protection de la nation.
En 2021, l'Union européenne a sanctionné Pakpour sous des prétextes fallacieux, à l'instar de nombreux autres commandants du CGRI sanctionnés au fil des ans.
De nombreux analystes considèrent la nomination du général de division Pakpour, réputé pour sa discipline opérationnelle et son expertise régionale, comme une étape décisive vers le renforcement de la résistance iranienne au terrorisme américain et sioniste dans la région.
Son leadership devrait jouer un rôle déterminant dans la réponse de l’Iran à la dernière agression israélienne, montrant que la République islamique ne se laissera pas intimider par des assassinats secrets, mais en sortira encore plus résolue et inébranlable.