TV

Israël mène une campagne concertée pour anéantir la vie des Palestiniens à Gaza (Commissaire Pillay)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une frappe aérienne israélienne vise une école de l'UNRWA transformée en abri à Gaza, où des dizaines de personnes ont été tuées, dont des femmes et des enfants, le 6 mai 2025. (UNRWA)

Une commission indépendante des Nations unies a accusé le régime israélien de commettre un génocide en attaquant des civils ayant trouvé refuge dans des écoles et des sites religieux à Gaza.

Une commission internationale d’enquête des Nations unies a affirmé mardi que les attaques israéliennes contre des écoles et des sites religieux et culturels à Gaza constituent des crimes de guerre et « le crime contre l’humanité d’extermination ».

La commission, dirigée par l’ancienne Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Navi Pillay, présentera ses conclusions complètes au Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève le 17 juin 2025.

« La vaste destruction matérielle de Gaza, le démantèlement de son système éducatif et les attaques contre les sites culturels et religieux […] n’affectent pas seulement les Palestiniens à l’heure actuelle, mais compromettent également l’avenir du peuple palestinien, y compris son droit à l’autodétermination », conclut-elle dans un rapport.

Dans un communiqué accompagnant son document, la commission accuse Israël d’avoir « anéanti le système éducatif de Gaza et détruit plus de la moitié des sites religieux et culturels de la bande de Gaza, dans le cadre d’un assaut généralisé et incessant contre le peuple palestinien au cours duquel les forces israéliennes ont commis des crimes de guerre et le crime contre l’humanité d’extermination ».

« Nous avons de plus en plus d’indications qu’Israël mène une campagne concertée pour anéantir la vie des Palestiniens à Gaza », assure la présidente de la commission, la Sud-Africaine Navi Pillay, dans le communiqué.

« Le fait qu’Israël prenne pour cible la vie éducative, culturelle et religieuse du peuple palestinien portera préjudice aux générations actuelles et futures, en entravant leur droit à l’autodétermination », ajoute-t-elle. 

La commission accuse les forces israéliennes d’avoir commis des crimes de guerre lors des attaques contre des établissements éducatifs et « le crime contre l’humanité d’extermination […] en tuant des civils réfugiés dans des écoles et des sites religieux ».

Une telle destruction « n’est pas en soi un acte génocidaire », mais « la preuve d’un tel comportement peut néanmoins permettre de déduire l’intention génocidaire de détruire un groupe protégé », explique le rapport.

« Les enfants de Gaza ont perdu leur enfance », soutient Mme Pillay, qui considère aussi particulièrement inquiétante « la généralisation des attaques contre les centres d’enseignement […] bien au-delà de Gaza ».

Lire aussi: Le blocage de l'approvisionnement alimentaire de Gaza par Israël est un « crime de guerre » (chef de l'aide humanitaire de l'ONU)

L'enquête de la commission a examiné les attaques contre des écoles, des mosquées et des institutions culturelles, qui constituent des violations du droit international. Elle a constaté qu'Israël a détruit plus de 90 % des bâtiments scolaires et universitaires de Gaza et plus de la moitié de ses sites religieux et culturels.

Au-delà de Gaza, le rapport note une intensification des attaques militaires israéliennes en Cisjordanie occupée, y compris à Qods-Est, ainsi qu’une augmentation du harcèlement des étudiants et des violences des colons, portant gravement atteinte à l’éducation et à la vie des Palestiniens.

Israël s’est retiré du Conseil des droits de l’homme de l’ONU en février 2025, accusant l’organisation de partialité.

L’armée israélienne a repris ses bombardements sur Gaza le 18 mars, tuant des milliers de Palestiniens et en blessant de nombreux autres, après avoir rompu l’accord de cessez-le-feu de deux mois avec le Hamas, et l’accord sur l’échange de captifs israéliens contre des Palestiniens enlevés.

Lire plus: Israël tue une femme toutes les heures à Gaza, selon une agence de l'ONU

Selon le ministère palestinien de la Santé, au moins 54 927 Palestiniens ont été tués, en majorité des femmes et des enfants, et 126 615 autres blessés depuis le début de l'offensive militaire israélienne contre Gaza en octobre 2023.

En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre, Benyamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Guerre, Yoav Gallant, les accusant de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité à Gaza.

Israël est également poursuivi pour génocide devant la Cour internationale de justice pour sa guerre contre le territoire côtier assiégé.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV