Le président de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique a affirmé que les récentes déclarations du directeur général de L’AIEA sur les installations nucléaires de la République islamique d’Iran sont dénuées de validité technique et juridique et font écho à l’opération psychologique du régime sioniste contre Téhéran.
Mohammad Eslami a tenu ces propos lors d’une interview télévisée, mardi 10 juin, après ceux de Rafael Grossi, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
« Les propos de Grossi sont dénués de toute valeur technique et juridique et sont entièrement le produit des opérations psychologiques et politiques que le régime sioniste a menées contre la République islamique d’Iran », a-t-il indiqué.
« Ces déclarations ont révélé son vrai visage et ont prouvé qu’il fait partie de ceux qui mènent depuis longtemps des opérations psychologiques contre l’Iran », a-t-il ajouté.
Eslami faisait référence à l’interview de Rafael Grossi sur la chaîne de télévision israélienne i24 News, lors de laquelle il a déclaré que le régime israélien ne pourrait pas détruire les installations nucléaires iraniennes d’une seule frappe chirurgicale. « Pour perturber les activités [de ces installations], il faudrait une force écrasante et dévastatrice », a ajouté le directeur général de l’AIEA.
Pour Eslami, ces propos ne sont pas du ressort de Grossi. « Le droit international ne lui donne pas le droit d’intervenir dans de pareilles affaires », a-t-il précisé.
Grossi avait également déclaré que « l’Iran ne possède pas d’arme nucléaire à l’heure actuelle, mais il possède le matériel nécessaire pour en fabriquer une ». Il a ainsi fait l’écho aux allégations non fondées du régime israélien et de ses alliés occidentaux sur ce qu’ils ont décrit comme les « diversions » de l’Iran pour obtenir une bombe atomique ou l’intention de l’Iran d’en fabriquer une.
Cette campagne s’est récemment soldée par la publication par le Conseil des gouverneurs de l’AIEA d’une nouvelle résolution anti-iranienne sous la pression occidentale et israélienne, et ce, alors que la République islamique d’Iran est le membre le plus contrôlé de l’AIEA qui n’a d’ailleurs trouvé aucune preuve d’une prétendue « diversion ».
Téhéran a catégoriquement affirmé que conformément à ses principes moraux et religieux, elle ne cherchait pas à se doter ou à stoker des armes nucléaires.
Cependant, Grossi a prétendu que la République islamique d’Iran était « déterminée » à fabriquer de telles armes, ajoutant qu’une éventuelle agression militaire israélienne contre le pays pourrait renforcer davantage la détermination iranienne ».
Évoquant les menaces répétées du régime israélien de recourir à l’agression militaire contre les installations nucléaires iraniennes, Grossi a déclaré qu’elles signifient que « la question iranienne pourrait devenir catastrophique ».
Mohammad Eslami a cependant critiqué Grossi pour ses préoccupations pour Israël, un régime qui, contrairement à l’Iran, possède des armes nucléaires, qui n’est pas membre de l’accord de garanties de l’AIEA et qui n’accepte aucune surveillance de ses sites nucléaires.
Eslami a ajouté que les déclarations du directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique montrent que « les organisations internationales [telles que l’AIEA] sont des outils entre les mains des puissances hégémoniques et qu’elles sont complètement sous l’influence d’Israël ».
Par ailleurs, l’opposition ouverte de l’Iran aux atrocités du régime israélien, y compris celles commises contre les Palestiniens dans la bande de Gaza, a prouvé que la vision de la République islamique d’Iran sur les droits des différents pays face à l’agression étrangère était « réaliste », a conclu Eslami.