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AIEA : Pas d’armes nucléaires ni de dimension militaire possible en Iran

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Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, s’exprime lors d’une conférence de presse après le premier jour de la réunion du Conseil des gouverneurs de l’Agence, lundi 9 juin 2025 à Vienne en Autriche. ©Flickr

Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a affirmé que l’Agence ne dit pas que l’Iran possède des armes nucléaires, faisant part de l’existence d’un écart d’appréciation parmi les États membres.

« Nous ne disons pas qu’ils [les Iraniens] possèdent l’arme nucléaire. Nous ne disons pas qu’ils ont un programme militaire – ce qu’on appelle la “dimension militaire possible” (PMD) – donc, cette lacune de jugement est laissée à la discrétion des pays », a déclaré Rafael Grossi lors d’une conférence de presse à l’issue de la réunion d’ouverture du Conseil des gouverneurs de l’Agence, qui s’est tenue ce lundi 9 juin à Vienne.

Le directeur général de l’agence nucléaire onusienne a souligné que les opinions diffèrent d’un pays à l’autre, mais que l’AIEA doit maintenir une position très objective et impartiale.

Rafael Grossi a prétendu que l’Agence ne porte pas d’accusation lorsqu’elle vérifie les formulaires, en expliquant : « Étant donné que nous n’avons pas reçu les réponses dont nous avons besoin, nous ne pouvons pas garantir que tout est utilisé à des fins pacifiques ».

Il a réitéré son opinion et celle de l’AIEA quant à la rigueur extrême des rapports de l’Agence concernant le programme nucléaire iranien.

En outre, il a abordé l’enrichissement de l’uranium pour indiquer : « L’enrichissement de l’uranium en soi n’est pas une activité interdite, ce que mes homologues iraniens me rappellent toujours », a-t-il déclaré.

« Une clarification importante est que cette matière [l’uranium enrichi] n’est pas équivalente à une arme nucléaire. Il faut une quantité déterminée de matière pour cela », a-t-il ajouté.

En réponse à une question sur un renvoi éventuel du dossier nucléaire iranien au Conseil de sécurité des Nations Unis et sur l’activation du mécanisme de retour automatique des sanctions internationales à l’encontre de Téhéran, appelé snapback, Grossi a estimé que « tout est interconnecté ».

Rafael Grossi s’exprime lors d’une conférence de presse à l’issue de la réunion d’ouverture du Conseil des gouverneurs de l’AIEA, lundi 9 juin 2025 à Vienne. ©Flickr

Il a indiqué que l’AIEA travaille indépendamment des négociations indirectes entre l’Iran et les États-Unis, tout en les soutenant et en cherchant à « les aider de toutes les manières possibles ».

Selon lui, le comportement de l’Iran envers l’AIEA est largement influencé par ses pourparlers avec les États-Unis, et toute avancée réalisée dans ce processus pourrait renforcer la coopération de Téhéran avec l’Agence.

Le Conseil des gouverneurs de l’AIEA a entamé ce lundi sa réunion régulière de juin à Vienne, alors que les États-Unis et la troïka européenne, à savoir l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni, envisagent de soumettre un projet de résolution à ce conseil de 35 membres. Cette initiative ouvrirait la voie au déclenchement du mécanisme de snapback, avant son expiration prévue en octobre.

Une telle résolution de l’AIEA pourrait compliquer davantage les pourparlers nucléaires entre l’Iran et les États-Unis. Téhéran a déjà promis de prendre des contre-mesures décisives en cas d’activation du mécanisme de retour automatique des sanctions internationales.

Depuis avril, l’Iran et les États-Unis ont tenu cinq rounds de négociations indirectes, sous la médiation du Sultanat d’Oman, en vue d’un parvenir au remplacement de l’accord nucléaire de 2015, déraillé après le retrait unilatéral des États-Unis en 2018.

Cependant, les négociations se sont heurtées à un obstacle : les États-Unis ont exigé que l’Iran cesse d’enrichir de l’uranium dans le cadre de tout nouvel accord.

En effet, les négociations butent sur l’exigence américaine de cessation complète de l’enrichissement de l’uranium par l’Iran dans le cadre d’un nouvel accord. Ceci alors que l’Iran a affirmé qu’il ne renoncera pas à son droit à l’enrichissement de l’uranium, garanti par le Traité de non-prolifération (TNP).

En réponse à une question sur la rhétorique du régime israélien concernant une action militaire contre les installations nucléaires iraniennes, Grossi a déclaré que l’AIEA cherchait activement à désamorcer la situation.

« Nous essayons de résoudre ce problème sans recourir à la violence ou à la force », a-t-il déclaré.

Le régime israélien a menacé de lancer une attaque contre les installations nucléaires iraniennes dans les prochains mois, dans le cadre de discussions indirectes entre Téhéran et Washington sur un éventuel accord nucléaire.

L’Iran a réaffirmé sa pleine préparation à réagir de manière dévastatrice à tout acte insensé du régime israélien.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV