Selon certaines informations, une délégation américaine se rendra en Syrie dans les prochains jours afin de s’entretenir avec des responsables de l’administration en place, Hayat Tahrir al-Cham (HTC) et éventuellement de signer un accord pour la construction d’une base militaire permanente dans le pays.
Selon des sources locales, l’installation militaire serait établie dans la région stratégique d’al-Tanf, près des frontières avec l’Irak et la Jordanie. Cette visite serait la première du genre pour l’établissement officiel d’une base sur le sol syrien après la chute de Bachar al-Assad en décembre dernier.
Elles ont fait savoir que les délégués américains feraient également pression pour la construction d’une base navale sur la côte ouest de la Syrie et chercheraient à obtenir l’approbation de l’administration dirigée par HTC à cette fin.
L’implantation de bases américaines sur le territoire syrien semble être un facteur déterminant dans le maintien de la présence militaire des États-Unis dans cette région. Mais les États-Unis ont annoncé leur intention de réduire le nombre de leurs soldats sur le territoire. Ainsi, le nombre de militaires américains passerait de 2 000 à 500.
En effet, le porte-parole en chef du Pentagone, Sean Parnell, a déclaré dans un communiqué le 18 avril que l’armée américaine avait l’intention de réduire sa présence militaire en Syrie et de diminuer le nombre de ses soldats à moins de 1 000 dans les mois à venir.
« Ce processus délibéré et basé sur des conditions ramènera l’empreinte américaine en Syrie à moins d’un millier de soldats dans les mois à venir », a-t-il déclaré.
L’armée américaine compte environ 2 000 soldats en Syrie répartis sur plusieurs bases, principalement dans le nord-est du pays.
Le Pentagone n’a pas précisé dans son communiqué combien de soldats seront retirés, mais le New York Times a rapporté plus tôt que le nombre est de 600.
Le communiqué n’a pas non plus fourni de calendrier précis pour le retrait.
Depuis 2014, l’armée américaine déploie ses forces et son équipement dans le nord-est de la Syrie sans l’autorisation du gouvernement syrien, le Pentagone affirmant que ce déploiement vise à empêcher les champs pétrolifères de la région de tomber entre les mains des résidus de Daech.
Pour Damas, ce déploiement a toujours eu pour but de piller les ressources naturelles du pays.
Au cours des dernières années, de nombreuses images ont circulé révélant que les forces d’occupation américaines ont utilisé des camions citernes pour faire passer en contrebande du pétrole brut des provinces du nord de la Syrie vers leurs bases dans le nord de l’Irak, dans le cadre d’un pillage systématique des produits de base syriens.
Le président américain Donald Trump a également admis à plusieurs reprises que les forces américaines étaient présentes en Syrie pour ses richesses pétrolières.
En outre, plusieurs rapports ont montré que Washington a apporté un soutien direct ou indirect au groupe terroriste Daech par l’intermédiaire de ses alliés régionaux au cours des dernières années.