Téhéran a condamné l'interdiction de voyager aux États-Unis imposée par le président américain, Donald Trump, aux citoyens iraniens ainsi qu'aux ressortissants de plusieurs autres pays à majorité musulmane, affirmant que cette décision révèle la « profonde hostilité » de Washington envers les Iraniens.
Dans un communiqué publié ce samedi 7 juin, Alireza Hashemi Raja, directeur général des expatriés iraniens au ministère iranien des Affaires étrangères, a qualifié cette décision de preuve manifeste de la prédominance d'un état d'esprit « suprémaciste et raciste » parmi les décideurs politiques américains.
« La décision de l'administration Trump de restreindre l'entrée sur le territoire américain de ressortissants iraniens uniquement en raison de leur religion et de leur nationalité témoigne non seulement de la profonde hostilité des décideurs politiques américains envers le peuple iranien et les musulmans, mais viole également les principes fondamentaux du droit international, notamment l'interdiction de la discrimination et le respect des droits humains fondamentaux », a-t-il déclaré.
M. Hashemi Raja a souligné que « refuser à des centaines de millions de personnes le droit de voyager uniquement en raison de leur nationalité ou de leur religion constitue un acte de discrimination raciale et de racisme systémique de la part de l'administration au pouvoir aux États-Unis ».
Dans ce droit fil, le diplomate iranien a appelé les Nations Unies et les organisations de défense des droits de l’homme à s’opposer ouvertement aux politiques unilatérales et violatrices des droits des États-Unis, ajoutant que la République islamique d’Iran prendra toutes les mesures nécessaires pour protéger les droits de ses citoyens contre les effets de cette décision discriminatoire.
Ce mercredi, Trump a rendu public un décret général interdisant totalement l'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de 12 pays, tout en imposant des restrictions aux voyageurs en provenance de sept autres pays.
Cette interdiction, qui sera effective le 9 juin, s'applique à l'Afghanistan, la Birmanie, le Tchad, le Congo-Brazzaville, la Guinée équatoriale, l'Érythrée, Haïti, l'Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen. Sept autres pays sont par ailleurs visés par des restrictions : le Burundi, Cuba, le Laos, le Sierra Leone, le Togo, le Turkménistan et le Venezuela.
Le chef d'État américain a déclaré que la liste pourrait être révisée et que de nouveaux pays pourraient y être ajoutés.