Le président du Parlement iranien, Mohammad Baqer Qalibaf, a déclaré que l’Iran et le Venezuela étaient déterminés à promouvoir leurs liens tous azimuts. Il a appelé à un passage aux monnaies nationales, à l’abandon du dollar ainsi qu’au recours au système de paiement BRICS dans le commerce bilatéral.
M. Qalibaf s’est rendu à Caracas, première étape d’une tournée dans trois pays d’Amérique latine. Il a pris part dimanche 1er juin à une réunion avec des commerçants et des acteurs des secteurs privés iraniens et vénézuéliens.
À la tête d’une délégation parlementaire, il devrait se rendre à Cuba et au Brésil pour participer au Forum parlementaire des États membres des BRICS.
Évoquant les problèmes du système bancaire et de la banque commune Iran-Venezuela, il a expliqué : « Les monnaies nationales et le système de paiement BRICS (BRICS Pay) - l’alternative proposée par le bloc au système de paiement international SWIFT - peuvent remplacer d’autres monnaies dans les échanges commerciaux entre les deux pays. »
Qalibaf a affirmé que les commerçants iraniens et vénézuéliens sont les « commandants de la guerre économique », une guerre devenue de nos jours le « champs d'action préféré des ennemis » dans leurs hostilités contre les deux pays. La politique définitive de la République islamique d’Iran est de développer les relations entre l’Iran et le Venezuela », a-t-il noté.
Il a encouragé Téhéran et Caracas à mettre en œuvre des accords de coopération stratégiques à long terme ; puisqu’ils ont des intérêts, des amis et des ennemis en commun, ils peuvent agir « mieux et de manière plus cohérente ».
M. Qalibaf a par ailleurs déclaré : « Malgré les difficultés, l’Iran et le Venezuela jouissent de vastes intérêts communs, notamment dans les domaines de l’OPEP, du pétrole et de l’énergie, a-t-il expliqué. Ils peuvent utiliser les potentiels uniques que leur offrent leurs situations géographiques. »
Il a également souligné l’importance d’accélérer les échanges commerciaux entre les secteurs privés des deux pays conformément à un plan stratégique à long terme.
La relation entre les nations iranienne et vénézuélienne est basée sur « l’offre et la demande », ce qui est plus durable, économique et logique, a-t-il souligné.
La mise en œuvre du libre-échange et la suppression des obstacles bancaires sont des questions importantes à l’ordre du jour de l’administration et du Parlement iraniens.
L’Iran et le Venezuela, tous deux soumis à des sanctions américaines illégales, ont signé un accord de partenariat de 20 ans en juin 2022 lors de la visite du président Nicolas Maduro à Téhéran.
Le document porte sur la coopération dans les domaines du pétrole, de la pétrochimie, de la défense, de l’agriculture, du tourisme et de la culture. Il inclut également la réparation des raffineries vénézuéliennes et l’exportation de services techniques et d’ingénierie.