Le groupe terroriste Daech a revendiqué une attaque contre les forces de l’administration syrienne de Hayat Tahrir al-Cham (HTC), une première du genre contre ses anciens alliés depuis la chute du président syrien Bachar al-Assad.
Selon un communiqué publié le jeudi 29 mai par le Site Intelligence Group, Daech a déclaré avoir placé un « engin explosif » sur un véhicule des forces dirigées par HTC dans la province méridionale de Suwayda.
Il s’agit de la première revendication de Daech, à l’encontre du nouveau pouvoir en Syrie.
De plus, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a indiqué que lors de cette attaque, trois membres de la 70e division des forces de HTC ont été blessés lorsque leur patrouille a été ciblée par une mine terrestre télécommandée mercredi.
Un homme accompagnant ces soldats a également été tué dans la zone désertique environnante.
La montée en puissance de HTC, notamment sous la direction de son président de facto Abu Mohammed al-Jolani -ancien haut membre d’al-Qaïda et de Daech-, confère à la scène syrienne une nouvelle dynamique politico-militaire.
La situation en Syrie a radicalement changé avec la prise de Damas par des groupes armés dirigés par Hayat Tahrir al-Cham (HTC), le 8 décembre, qui ont mis fin au gouvernement du président Bachar al-Assad. Cette attaque-surprise, lancée depuis son bastion dans le nord-ouest de la Syrie, a permis à HTC de prendre la capitale en moins de deux semaines.
Parallèlement, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé son soutien à HTC pour prendre le contrôle de la Syrie.
Depuis, des actes de violence horribles perpétrés par des groupes armés de HTC contre des minorités ont rendu la situation sécuritaire en Syrie précaire. Les violences interconfessionnelles, notamment le massacre de centaines d’alaouites en mars, ont accentué les craintes des groupes minoritaires face aux militants désormais dominants.