L’OTAN a l’intention de demander à l’Allemagne sept brigades supplémentaires, soit environ 40 000 soldats, pour renforcer l’état de préparation militaire de l’alliance, selon des sources.
Cela survient alors que les ministres de la Défense des États membres se préparent à approuver de nouveaux objectifs de préparation militaire pour les troupes et les équipements lors de la réunion de la semaine prochaine, a rapporté Reuters, citant des sources anonymes.
L’OTAN se renforce considérablement face à ce qu’elle considère comme « des inquiétudes accrues concernant la Russie », en particulier après la guerre en Ukraine.
Un haut responsable militaire a révélé que l’OTAN prévoit d’augmenter le nombre total de brigades nécessaires à ses États membres à 120-130 dans les années à venir.
Selon la source, cette augmentation représenterait une hausse d’environ 50 % par rapport à l’objectif actuel de l’OTAN, qui est d’environ 80 brigades. Un autre responsable gouvernemental a précisé que l’objectif à l’échelle de l’Alliance atteindrait 130 brigades.
L’OTAN a qualifié les nouveaux objectifs d’« ambitieux » sans fournir de chiffres précis.
« Ils sont basés sur les forces et les ressources dont nous avons besoin pour la dissuasion et la défense, sur la base de nos nouveaux plans de défense », a déclaré un responsable de l’OTAN lorsqu’on lui a demandé de commenter.
L’Allemagne s’était déjà engagée en 2021 à fournir 10 brigades - généralement composées de 5 000 unités - à l’OTAN d’ici 2030. Disposant actuellement de 8 brigades, elle en établit une neuvième en Lituanie, dont la préparation opérationnelle est prévue d’ici 2027.
L’Allemagne a récemment pris la décision historique d’assouplir ses restrictions constitutionnelles sur l’emprunt, permettant ainsi une augmentation des dépenses militaires, tout en approuvant la proposition du chef sortant de l’OTAN, Mark Rutte, selon laquelle les alliés alloueraient 5 % du PIB à la défense.
Depuis l’opération militaire spéciale russe en Ukraine, les alliés de l’OTAN ont considérablement augmenté leurs budgets militaires et ont été exhortés à aller plus loin par le président américain Donald Trump, qui a menacé de ne pas défendre les pays à la traîne en matière de dépenses de défense.