Israël a secrètement approuvé l'implantation de 22 colonies illégales en Cisjordanie occupée, ont rapporté les médias israéliens.
Selon le site Web israélien Ynet, le cabinet de sécurité israélien a « secrètement approuvé il y a deux semaines l'implantation de 22 colonies en Judée-Samarie ».
Cette décision, qui aurait été prise il y a deux semaines, prévoit la réinstallation des colonies illégales de Homesh et Sa-Nur, toutes deux démantelées lors du « plan de désengagement » unilatéral de la bande de Gaza de 2005. Ces colonies doivent être construites dans la zone qu'Israël appelle « Judée-Samarie », une appellation biblique de la Cisjordanie qui a été d'ailleurs rejetée par les organismes internationaux.
Ce projet a été présenté conjointement par l’ancien ministre de la Guerre, Yoav Gallant, et le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, selon le rapport.
La réinstallation de Homesh et Sa-Nur représente un projet symbolique et stratégique pour Israël. Ces deux régions avaient été évacués dans le cadre de la politique de désengagement au titre de laquelle Israël a retiré ses colons de Gaza tout en y conservant son contrôle sur l’espace aérien et les frontières ainsi que son accès maritime.
La nouvelle confiscation de ces régions est largement perçue comme un changement absolu de cette politique et une nouvelle étape dans l'expansion des colonies de peuplement illégales en Cisjordanie.
L'Autorité palestinienne condamne l'escalade de la violence
La présidence palestinienne a fermement condamné cette décision « dangereuse qui entraîne la région dans un cycle de violence et d'instabilité ».
Le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abu Rudeineh, a averti que cette mesure « représente une grave escalade [des conflits] et un défi à la légitimité et au droit internationaux ».
Il a ajouté que l'approbation secrète par le régime israélien de l'établissement de 22 nouvelles colonies en Cisjordanie et à Qods-Est, défie les normes juridiques et le consensus international.
Aggravation des violences en Cisjordanie depuis le déclenchement de la guerre à Gaza
Cette décision s'inscrit également dans un contexte d'escalade des offensives israéliennes contre la Cisjordanie. Depuis que le régime sioniste a lancé sa guerre génocidaire contre la bande de Gaza le 7 octobre 2023, il a fortement intensifié son agression contre la Cisjordanie occupée.
Selon le ministère palestinien de la Santé, au moins 970 Palestiniens ont été tués et plus de 7 000 blessés dans les attaques menées par les forces et les colons israéliens.
L'approbation de la construction de nouvelles colonies de peuplement est largement perçue comme une provocation susceptible d'alimenter l'instabilité sur fond des tensions régionales déjà exacerbées.