L'Union européenne a levé les sanctions économiques imposées à la Syrie alors que la nouvelle administration de ce pays arabe s’est déclarée prête à normaliser ses relations avec le régime israélien.
Le Conseil de l'UE a adopté mercredi, des actes juridiques qui lèvent toutes les sanctions économiques à l'encontre de la Syrie, à l'exception de celles fondées sur des motifs de sécurité.
Cette décision intervient après que les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont convenu, le 20 mai, de lever ces restrictions, une semaine seulement après l'annonce par le président américain Donald Trump de la levée de toutes les sanctions américaines contre la Syrie.
Trump a fait cette annonce à Riyad, la capitale saoudienne, lors de sa visite dans le royaume, où il a rencontré le chef de l'administration syrienne dirigée par HTC, Abou Mohammed al-Jolani, qui s'est déclaré prêt à normaliser les relations entre Damas et Tel-Aviv.
Le président américain a également signalé au régime israélien qu'il devait œuvrer à un accord avec l'administration dirigée par HTC.
HTC, une ancienne branche d'Al-Qaïda, et d'autres groupes armés ont pris le contrôle de Damas le 8 décembre 2024, forçant l'ancien président Bachar al-Assad, fervent défenseur de la cause palestinienne, à quitter le pays.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a récemment décrit comment l'armée israélienne avait contribué à la prise de contrôle de la Syrie par HTC en décembre.
Depuis le renversement d'Assad, Israël a mené des centaines de frappes aériennes contre la Syrie et occupé de vastes étendues de territoire dans le pays, en plus du plateau du Golan, occupé pendant la guerre des Six Jours en 1967.
L'UE maintiendra cependant les sanctions visant le gouvernement Assad et les restrictions fondées sur des « raisons de sécurité ».
Le Conseil européen a également imposé de nouvelles sanctions à deux personnes et trois entités pour « graves violations des droits de l'homme » liées à la récente vague de violences meurtrières survenues en mars. Ces massacres avaient fait plus de 1.600 morts, essentiellement alaouites.
« Le Conseil continuera de suivre l'évolution de la situation sur le terrain et se tient prêt à introduire de nouvelles mesures restrictives contre les auteurs de violations des droits de l'homme et ceux qui alimentent l'instabilité en Syrie », a-t-il déclaré.
La situation sécuritaire en Syrie sous le contrôle de HTC reste précaire. Les violences confessionnelles, notamment le massacre de centaines d'Alaouites en mars, ont renforcé les craintes des groupes minoritaires à l'égard des groupes armés désormais dominants.