Des dizaines de manifestants israéliens ont pris d'assaut le siège du Likoud, parti au pouvoir, à Tel-Aviv, exigeant un accord pour la libération des captifs détenus par les factions de la Résistance palestinienne à Gaza, a rapporté le quotidien Yedioth Ahronoth.
Les manifestants ont fait irruption, ce mercredi 28 mai, dans l'immeuble Metzudat Ze'ev et se sont enchaînés devant le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, commémorant ainsi les 600 jours depuis le déclenchement de la guerre.
Des vidéos partagées sur X montrent la police israélienne dispersant la foule en faisant recours à la force. 20 protestataires ont été arrêtés.
À noter que le siège du Likoud occupe le 11e étage de l'immeuble Metzudat Ze'ev.
En dehors du bâtiment, des centaines de manifestants ont organisé un sit-in, bloquant les rues avoisinantes, a rapporté le journal israélien Haaretz. Certains portaient des combinaisons orange – symbolisant les condamnés à mort – et des masques à l'effigie de Netanyahu et de ses ministres.
Selon Haaretz, des dizaines de manifestants ont bloqué la rue King George lors d'une marche vers la « place des otages », où la police les a expulsés de force, confisquant leurs mégaphones et tambours.
Simultanément, des centaines de personnes ont bloqué la rue Begin, près du ministère israélien de la Guerre, et un groupe a pénétré dans le bâtiment Metzudat Ze’ev, selon le média.
Israël estime que 58 captifs sont toujours à Gaza, dont 20 seraient en vie, tandis que plus de 10 100 Palestiniens sont détenus dans les prisons israéliennes dans des conditions difficiles, faisant état de tortures, de famine et de négligence médicale, selon des groupes de défense des droits de l'homme palestiniens et israéliens.
L'opposition israélienne et les familles des captifs ont accusé Netanyahu de prolonger la guerre pour apaiser ses partenaires d'extrême droite de la coalition et se maintenir au pouvoir.
L'armée israélienne, rejetant les appels internationaux à un cessez-le-feu, mène une guerre génocidaire contre la bande de Gaza depuis octobre 2023, tuant déjà plus de 54 000 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre de la Guerre, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël est également confronté à une affaire de génocide devant la Cour internationale de justice pour ses crimes de guerre contre les civils du territoire assiégé.