Le pouvoir judiciaire de la République islamique d’Iran a annoncé, ce mercredi 28 mai, l’exécution d’un individu arrêté en 2020 et reconnu coupable de collaboration avec l’agence d’espionnage israélienne, le Mossad.
L’affaire Pedram Madani, qui a fait l’objet d’une enquête approfondie, a abouti à un procès équitable et à une condamnation à mort. Cette décision a été rendue par la Cour suprême après un examen minutieux de la procédure pénale.
« Après un processus d’identification, d’arrestation et de procédures judiciaires à l’encontre de Pedram Madani, pour espionnage au profit du régime sioniste, et après le déroulement complet de la procédure pénale et la confirmation finale du verdict par la Cour suprême, la peine capitale a été prononcée et appliquée », a rapporté l’agence de presse Mizan, affiliée au pouvoir judiciaire iranien.
Madani avait été arrêté à Téhéran en 2020, pour « espionnage au profit des services de renseignement du régime sioniste usurpateur (Mossad) » et pour « acquisition de richesses illicites en recevant des devises étrangères en Europe (euros) et des crypto-monnaies (Bitcoin) ».
Il était également accusé d’avoir partagé des informations classifiées et d’avoir tenu des réunions avec des agents du Mossad à l’étranger.
« L’accusé, qui s’était rendu en Allemagne et en était revenu avant son arrestation, a suivi une formation du Mossad et a cherché à recruter des individus, à collecter et à partager des informations classifiées avec son supérieur hiérarchique par le biais d’un système de communication sécurisé », selon le rapport de Mizan.
« Madani avait rencontré son supérieur hiérarchique direct au sein du Mossad, à l’ambassade du régime sioniste à Bruxelles, au cours de l’une des nombreuses réunions organisées dans différents pays », peut-on lire dans le rapport de Mizan, dans lequel le pouvoir judiciaire iranien a affirmé que Madani s’était rendu en Palestine occupée avant son arrestation, entre les années 2020 et 2021.
« Après avoir fait l’objet d’une procédure pénale complète, Pedram Madani a été reconnu coupable d’espionnage pour le compte des services de renseignement du régime sioniste, le Mossad). Il a été condamné à mort pour Moharebeh [guerre contre Dieu] et corruption sur Terre. À la suite des verdicts rendus et des formalités légales, le condamné a été exécuté par pendaison », ajoute le rapport.
Ce n’est pas la première fois que le pouvoir judiciaire iranien procède à une telle mesure. En effet, le mois dernier, l’exécution de Mohsen Langarneshin avait, elle aussi, été annoncée. Langarneshin était un espion de haut rang du Mossad. Il était accusé d’implication dans l’assassinat, en 2022, d’un membre du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) à Téhéran.
Ce dernier était l’instigateur de plusieurs actes terroristes et se trouvait sur les lieux de l’assassinat ciblé du colonel du CGRI Hassan Sayyad Khodaei à Téhéran le 22 mai 2022. La victime a été atteinte par cinq balles tirées par deux motocyclistes qui ont immédiatement pris la fuite après le crime.
Langarneshin avait ouvertement avoué ses crimes à toutes les étapes de l’interrogatoire, des poursuites et des procédures judiciaires.