Lors de la cérémonie marquant l’anniversaire de la fondation de l’Université islamique Azad, le président iranien Massoud Pezeshkian a déclaré ce lundi que l’Iran est « plus puissant que jamais », et ce, grâce à ses scientifiques et à ses élites.
Le président iranien a clairement mis l’accent lors de son allocution sur la force du capital intellectuel du pays appelant à une synergie nationale et à la résolution des divisions qui existent.
« Nous devons simplement nous concentrer sur la synergie plutôt que sur le conflit et travailler main dans la main pour surmonter nos problèmes. »
Abordant l’état actuel des pourparlers indirects sur le nucléaire iranien, M. Pezeshkian a évoqué la possibilité que le pays soit la cible de nouvelles sanctions illégales au lieu d’être engagé dans un processus de négociation approprié.
« S’ils nous sanctionnent au lieu de négocier [avec nous], nous avons des centaines de solutions », a-t-il affirmé avant d’ajouter : « Les ennemis pensent à tort que le pays a été affaibli ».
Pour les observateurs, ces commentaires du président rappellent la façon dont le pays a réussi à contourner de nombreuses sanctions économiques imposées par les États-Unis et leurs alliés depuis des années. Parmi les moyens dont dispose la République islamique pour contourner les interdictions, on peut citer la diversification de ses liens économiques et le développement des partenariats actuels, ainsi que l’expansion de la production nationale.
La position de Washington concernant l’enrichissement de l’uranium par la République islamique demeure inchangée, avec une insistance sur l’interdiction formelle de cette pratique, ainsi que sur l’élimination complète des sites de production d’énergie nucléaire du pays.
Téhéran exclut totalement ces deux possibilités, tout en insistant sur le fait que toute procédure diplomatique efficace doit aborder sérieusement la question des interdictions américaines.
Ceci en allusion aux menaces du président américain Donald Trump de vouloir intensifier la campagne controversée de « pression maximale » contre l’Iran, qui s’est traduite par l’imposition de sanctions, et de la faire passer à une « pression maximale massive ».
M. Pezeshkian a toutefois souligné que « ce n’est pas comme si leur refus de négocier avec nous et [leur insistance plutôt à] nous sanctionner nous ferait mourir de faim ».
« Nous trouverons une solution », a-t-il poursuivi, rappelant les ressources monumentales de l’Iran, notamment en matière d’énergie et de minéraux.
« Il existe un éventail d’options pour surmonter les défis auxquels nous sommes confrontés. L’action à entreprendre réside dans notre capacité à unir nos forces et à fournir un cadre propice à l’action des élites sur le terrain. »
En complément de ses remarques, le chef de l’exécutif a rejeté l’idée d’une dépendance excessive à l’égard d’acteurs étrangers. « Si nous comptons sur les autres, nous échouerons », a-t-il déclaré.