Le président américain Donald Trump a critiqué son homologue russe Vladimir Poutine après que Moscou a lancé une vaste attaque aérienne contre l’Ukraine. Cela témoigne de l’échec de Washington à mettre fin au conflit, malgré ses promesses répétées de résoudre la guerre en « 24 heures ».
Trump cherche à obtenir un cessez-le-feu entre les deux camps, alors que la guerre en Ukraine est entrée dans sa troisième année. Il s’est entretenu avec Poutine pendant plus de deux heures la semaine dernière et a déclaré que l’appel s’était « très bien passé ».
Dans la nuit de samedi à dimanche, la Russie a attaqué l'Ukraine avec 298 drones et 69 missiles en visant plusieurs villes du pays, dont la capitale, Kiev.
Trump a averti qu’il imposerait davantage de sanctions à la Russie si la guerre se poursuivait et que Poutine refusait de s’asseoir à la table des négociations.
Trump : « Zelensky crée des problèmes »
Le président américain a également critiqué son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, déclarant : « Il ne rend pas service à son pays en parlant comme il le fait. Tout ce qu’il dit crée des problèmes. Je n’aime pas ça, et il vaut mieux que ça cesse. »
Ces déclarations interviennent alors que les combats s’intensifient entre la Russie et l’Ukraine, Moscou accusant Kiev d’avoir lancé des centaines de drones entre mardi et vendredi.
Une frappe a eu lieu durant une visite de Poutine dans la région de Koursk. Son hélicoptère se trouvait, selon le ministère russe de la Défense, « à l’épicentre » d’une attaque de drones ukrainienne.
Depuis, les trois pays ont engagé plusieurs cycles de négociations. Lors du dernier tour, qui s’est tenu en Turquie le 16 mai, chaque pays a accepté de libérer 1 000 prisonniers de guerre, soit le plus important échange de prisonniers depuis le début du conflit.
Les dirigeants respectifs des pays étaient absents des pourparlers, après que Poutine a rejeté l’offre de Zelensky d’une rencontre en personne et n’a pas accompagné la délégation russe en Turquie.
À l’issue de ces négociations, l’Ukraine a provisoirement accepté un cessez-le-feu de 30 jours, tandis que Poutine a déclaré que la Russie travaillerait avec l’Ukraine pour élaborer un « mémorandum » sur une « éventuelle paix future ».
Hormis cet important échange de prisonniers de guerre la semaine dernière, peu ou pas de progrès ont été réalisés pour mettre fin à la guerre.