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Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Tel-Aviv et dans d’autres villes pour protester contre l’intensification de la guerre à Gaza

Des Israéliens participent à une manifestation anti-Netanyahu demandant la fin de la guerre à Gaza et la libération immédiate des captifs détenus par le Hamas, Tel- Aviv, le 24 mai 2025. ©AP

Des dizaines de milliers d'Israéliens ont manifesté à travers la Palestine occupée pour exprimer leur colère envers le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui ne cesse d'intensifier la guerre à Gaza.

Des rassemblements ont eu lieu dans plusieurs zones, notamment sur la place Habima à Tel-Aviv, où les manifestants ont exigé la libération des personnes détenues par les groupes de résistance palestiniens basés à Gaza, même au prix de la fin de la guerre, rapporte le quotidien israélien Yedioth Ahronoth.

Selon le journal, les familles des captifs ont pris part à la manifestation principale à Tel-Aviv, menée par l’avocat et militant Eliad Shraga.

Une autre manifestation de protestation dirigée par ces familles s’est également tenue devant le quartier général militaire de Kirya.

Des rassemblements similaires ont eu lieu dans d'autres régions des territoires occupés notamment dans la ville centrale de Rehovot, la ville côtière de Haïfa, et au carrefour de Karkur, près de Wadi Ara.

Plus tôt samedi, des milliers de colons ont défilé dans la ville de Kiryat Bialik pour réclamer la libération de Matan Angrest, un soldat israélien capturé le 7 octobre 2023 lors de l’opération Tempête d’Al-Aqsa menée par le Hamas dans les territoires occupés.

Les manifestations ont eu lieu alors que la Société de radiodiffusion publique israélienne KAN a rapporté qu’Israël se préparait à lancer une « phase intensifiée » de l’invasion baptisée « Les Chariots de Gédéon » dans la bande de Gaza, en déployant des milliers de soldats supplémentaires.

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Selon ce rapport, qui cite des sources politiques anonymes, cette nouvelle phase vise à s’emparer et occuper davantage de territoires dans le nord et le centre de Gaza, parallèlement au déplacement forcé d'un grand nombre de Palestiniens vers le sud.

« L’objectif est d’atteindre de nouvelles zones à l’intérieur de Gaza dans le cadre d’une manœuvre terrestre largement appuyée par des frappes aériennes », ont précisé ces sources.

Cette escalade militaire intervient après une offensive terrestre d’envergure lancée dimanche dernier, marquant le début de l’opération « Les Chariots de Gédéon », qui prévoit l’expulsion totale des Palestiniens des zones de combat.

L’armée israélienne opère actuellement avec cinq divisions à Gaza – les divisions 98, 252, 143, 36 et 162 – aux côtés des brigades d’élite Nahal et Golani.

Samedi, le régime israélien a déployé l'ensemble de son infanterie et de ses brigades blindées dans la bande de Gaza, dans un contexte d’escalade grave de sa guerre de génocide contre le territoire palestinien, qui dure depuis 19 mois.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu prétend que l’offensive « intensifiée » a été lancée dans le but « d’éliminer » le Hamas mais elle n'a pas encore réussi à atteindre ses objectifs de guerre. 

La guerre continue néanmoins de provoquer un nombre sans précédent de morts parmi les civils de Gaza, alors que des rapports font état, pour la première fois depuis l’invasion d’octobre 2023, de décès dus à la famine.

Le déploiement par Israël de l’ensemble de ses brigades d’infanterie et blindées dans la bande de Gaza intervient alors que de nouvelles négociations ont été entamées au Qatar pour parvenir à un accord de cessez-le-feu.

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Ces discussions ont débuté la semaine dernière, après la libération du captif israélo-américain Edan Alexander, mais n’ont toujours pas abouti à des progrès concrets.

Les groupes de résistance basés à Gaza détiendraient actuellement 58 prisonniers, dont 57 font partie des 251 capturés par les combattants de résistance dirigés par le Hamas, le 7 octobre 2023.

Parmi eux se trouvent les corps d’au moins 35 personnes dont la mort a été confirmée par l’armée israélienne. Vingt autres seraient encore en vie. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV