Les propos du Premier ministre espagnol mettent en exergue la revendication de l’appartenance de la ville de Gaza à la nation palestinienne et appellent à une cessation immédiate des offensives perpétrées par le régime sioniste.
Lors de son discours prononcé à l’occasion de l’inauguration de l’assise du Conseil international des socialistes à Istanbul, Pedro Sanchez a déclaré : « La situation de Gaza est inacceptable, nous ne resterons pas silencieux, car l’indifférence n’est pas une option pour la communauté internationale ».
« Nous devons demander à Israël de mettre immédiatement fin à ses opérations militaires visant à occuper Gaza. Gaza appartient et le restera aux Palestiniens qui ont été forcés de le quitter », a ajouté Sanchez.
« Cela constitue une violation du droit international humanitaire », a-t-il souligné.
Il a également appelé ce régime à mettre fin au siège, à fournir dans les plus brefs délais l’autorisation de l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza et à traiter la crise humanitaire désolante qui touche des centaines de milliers de personnes.
Sanchez a indiqué : « L’Espagne, avec la Palestine, va présenter un projet de résolution à l’Assemblée générale des Nations Unies pour inciter Israël à permettre aux ONG et aux Nations Unies l’accès à l’aide humanitaire. »
« Le régime sioniste est un régime génocidaire et nous avons le droit de ne pas avoir de relations commerciales avec un tel régime », a-t-il affirmé.
Les déclarations de Sanchez ont alimenté les tensions diplomatiques entre Madrid et le régime de Tel-Aviv, et le régime israélien a convoqué l’ambassadeur d’Espagne dans les territoires occupés pour exprimer sa protestation.
Lors de son discours prononcé samedi à l’occasion du Sommet arabe à Bagdad il a déclaré que la spirale de violence à Gaza doit prendre fin; le sang du peuple palestinien est versé sous nos yeux.
Malgré l’avertissement des Nations Unies sur la détérioration de la situation humanitaire dans la bande de Gaza, la zone est toujours sous le feu nourri de l’armée israélienne, tant aérien que terrestre. Des Palestiniens ont été tués ou blessés.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, se référant à l’interdiction de 80 jours de l’entrée de l’aide humanitaire imposée par le régime israélien à la bande de Gaza, a déclaré : « Les Palestiniens de la région vivent les pires étapes d’une guerre brutale. Les habitants de la bande de Gaza risquent de mourir de faim, sous les yeux du monde entier. »
Alors que la crise humanitaire dans la bande de Gaza s’aggrave, l’Organisation internationale pour les migrations a annoncé que plus de 172 000 citoyens palestiniens ont été déplacés en une semaine seulement en raison de l’intensification des attaques et des avertissements d’évacuation des occupants, portant le nombre total de personnes déplacées depuis mars dernier à plus de 610 000.
L’organisation a mis en garde contre une forte détérioration de la situation en l’absence de toute protection pour les civils.
