Le bilan des victimes ne cesse d'augmenter à Gaza. L'armée israélienne a renouvelé ses frappes meurtrières sur des zones résidentielles, tuant au moins 76 personnes, en 24 heures.
Au moins huit personnes ont été tuées à la suite des attaques militaires israéliennes depuis la minuit, heure locale.
De même, une frappe israélienne a touché un immeuble résidentiel à Khan Younès, faisant au moins quatre morts et des dizaines de blessés, selon les médias locaux.
Par ailleurs, une autre frappe sur une habitation du camp de Nuseirat, dans le centre de Gaza, a fait deux morts et plusieurs blessés.
Un médecin a perdu neuf enfants lors d'une seule attaque
Alaa al-Najjar, médecin à l'hôpital Nasser, a perdu neuf de ses enfants lors de l'attaque brutale des forces israéliennes contre Khan Younès.
L'attaque a détruit la maison de la famille al-Najjar et provoqué des incendies généralisés dans le quartier.
Les équipes de la Défense civile ont récupéré les neuf corps des décombres, dont huit sont gravement démembrés due à l’ampleur de l'attaque.
Al-Najjar a appris la nouvelle alors qu'elle soignait des enfants au service pédiatrique de l'hôpital Nasser. Ses enfants tués étaient âgés de 2 à 16 ans, et son mari figurait parmi les blessés.
Le ministère de la Santé de Gaza a fait état d'au moins 76 Palestiniens tués lors d'attaques israéliennes pour la seule journée de vendredi.
Les frappes, qui ont duré jusqu'à vendredi matin, sont intervenues un jour après que des chars et des drones israéliens ont attaqué un hôpital dans le nord de Gaza, déclenchant des incendies et causant d'importants dégâts, selon des responsables hospitaliers palestiniens.
ONU : 599 000 Gazaouis déplacés à nouveau
Israël suscite une condamnation internationale croissante pour sa guerre génocidaire. Les appels à la levée des restrictions imposées à l’aide se multiplient, alors que la situation humanitaire à Gaza atteignent des niveaux catastrophiques.
Les Nations Unies rapportent que le territoire sous blocus subit un siège israélien total depuis près de trois mois, tandis que les agences humanitaires avertissent que la famine menace désormais la quasi-totalité des 2,3 millions d'habitants de Gaza.
Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) rapporte que 81 % de la population de la bande de Gaza est désormais piégée dans des zones militarisées par Israël, des ordres de déplacement ou des zones à haut risque qui se chevauchent, laissant les civils sans aucun endroit sûr où fuir.
L'ONU estime qu'à Gaza, plus de 599 000 personnes ont été à nouveau déplacées depuis la rupture du cessez-le-feu, dont 161 000 en une seule semaine (du 15 au 21 mai).
Le régime israélien a maintenu un blocus total à Gaza pendant 11 semaines consécutives, à savoir du 2 mars au 18 mai, empêchant toute aide humanitaire d'entrer dans le territoire.