L’Iran et les États-Unis ont entamé un cinquième tour de négociations sur le programme nucléaire iranien dans la capitale italienne, Rome, avec, pour enjeu principal, l’enrichissement de l’uranium.
Tout comme les tours précédents, le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi et l’envoyé régional du président américain Donald Trump, Steve Witkoff, dirigent les délégations de négociation dans les pourparlers qui ont débuté vendredi.
Les pourparlers sont menés sous la médiation du ministre omanais des Affaires étrangères, Badr Albusaidi.
Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des affaires politiques, Majid Takht-Ravanchi, le vice-ministre des Affaires étrangères chargé des affaires juridiques et internationales, Kazem Gharibabadi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, et un certain nombre d’autres diplomates et experts figuraient parmi les membres de la délégation accompagnant M. Araghchi.
Depuis avril, Téhéran et Washington ont tenu quatre tours de négociations indirectes à Rome et à Mascate sur le programme nucléaire iranien, dans un contexte de changements répétés concernant les prises de position américaines, à la suite de quoi les responsables iraniens ont dénoncé les déclarations « contradictoires » de leurs homologues américains.
Avant son départ, Araghchi a réitéré la détermination de l’Iran à poursuivre son programme d’enrichissement d’uranium et a souligné qu’il n’y aurait pas d’accord si la partie américaine s’en tenait à une demande excessive de réduire à zéro le droit légitime de l’Iran à l’enrichissement.
« Trouver la voie vers un accord n’est pas compliqué : zéro arme nucléaire = nous avons bel et bien un accord. Zéro enrichissement = nous n’avons PAS d’accord », a écrit Araghchi sur X.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a lui aussi déclaré que l’objectif et les buts de Téhéran restaient inchangés.
Baghaï a déclaré que le programme nucléaire iranien est le résultat d’une « persévérance, d’une résistance et d’une résilience à long terme » de la part d’une nation fière de ses réalisations durement acquises.
Le peuple iranien attend désormais de ses diplomates qu’ils restent fermes et défendent fermement leurs droits et leurs intérêts, a-t-il ajouté.