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Aucun accord ne pourra être conclu si Washington insiste sur un enrichissement zéro en Iran (Araghchi)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi. ©IRNA

À la veille du cinquième cycle de négociations indirectes entre Téhéran et Washington, prévu à Rome, le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a une fois de plus rappelé que l’enrichissement de l’uranium constituait « la ligne rouge » du pays, en affirmant fermement qu’aucun accord ne pourrait être conclu si les États-Unis maintenaient leur position d’exiger un enrichissement zéro en Iran.

Durant une entrevue avec les médias, Araghchi a exprimé, le jeudi 22 mai, la position officielle de Téhéran : « Nous ne renoncerons pas aux droits et au programme nucléaire que nous avons établis, y compris l’enrichissement. Nous sommes toutefois disposés à adopter des mesures de confiance dans ce domaine ».

« Je tiens à exprimer avec la plus grande transparence que si les déclarations des responsables américains, exprimant leur scepticisme quant à l’enrichissement en Iran, se révèlent exactes, il se pourrait qu’il n’y ait pas d’accord », a déclaré le diplomate iranien avant de préciser : « Si les États-Unis souhaitent s’assurer que l’Iran ne dispose pas d’armes nucléaires, cela pourrait être envisageable, car Téhéran a clairement exprimé son intention de ne pas rechercher cette arme, bien qu’il possède la capacité technique de le faire ».

La doctrine de défense iranienne, a-t-il rappelé, ne repose pas sur l’acquisition d’armes de destruction massive.

Il a aussi évoqué la menace d’une attaque potentielle de la part de l’ennemi israélien contre les installations nucléaires, affirmant que l’Iran est prêt à se défendre : « La réponse serait rapide et forte. »

M. Araghchi a ajouté que l’Iran considère les États-Unis comme responsables de toute éventuelle attaque israélienne contre ses installations, en affirmant que l’alliance entre Tel-Aviv et Washington rend toute attaque sans coordination américaine impossible.

Le ministre iranien a également mis en garde les alliés européens des États-Unis, signataires de l’accord nucléaire de 2015 avec l’Iran, contre le recours au mécanisme dit de « snapback » pour réimposer les sanctions de l’ONU contre la République islamique d’Iran.

Il a souligné qu’une telle décision mettrait fin à la participation du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne à l’accord officiellement connu sous le nom de Plan global d’action conjoint (PGAC).

Pour rappel, les délégations iranienne et américaine ont déjà tenu quatre séries de pourparlers indirects sur le programme nucléaire de Téhéran et la levée des sanctions américaines sous la médiation d’Oman.

Cela intervient dans un contexte de changements répétés dans la position de Washington, ce qui a incité les responsables iraniens à critiquer les déclarations contradictoires des responsables américains, ainsi que le maintien continu des sanctions imposées à l’industrie pétrolière et au programme nucléaire d’Iran, malgré les négociations en cours.

Les États-Unis ont réitéré à de multiples reprises leur exigence d’une cessation définitive des activités pacifiques d’enrichissement d’uranium menées par l’Iran. Cependant, Téhéran a réaffirmé sa volonté de maintenir son programme nucléaire, refusant toute forme de pression extérieure.

Mardi, le Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei a exprimé son désaccord avec la position des États-Unis, qui exigent l’arrêt complet des activités pacifiques d’enrichissement de l’uranium en Iran. Il a qualifié cette exigence de « totalement erronée » et a conseillé à la partie américaine d’éviter les « discussions inutiles » concernant les mesures que la République islamique devrait ou ne devrait pas prendre.

Il a exprimé son scepticisme quant à l’issue des pourparlers indirects en cours entre l’Iran et les États-Unis, estimant qu’il était peu probable qu’ils aboutissent à des résultats.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV