À la suite de la divulgation des informations faisant état du plan d’Israël visant à frapper les installations nucléaires iraniennes, le ministre des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a appelé les Nations unies et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à lancé une condamnation d’urgence à cet égard.
Dans un reportage exclusif ce mardi 20 mai, CNN a divulgué que le régime israélien se prépare à une éventuelle frappe militaire contre les installations nucléaires iraniennes. Le reportage, citant plusieurs responsables américains au courant du dossier, indique que les États-Unis ont obtenu de nouveaux renseignements, selon lesquels le régime sioniste a déplacé des munitions aériennes et mené des exercices aériens, témoignant d’un niveau de préparation accru.
Y agissant, le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré dans un message publié sur son compte X que les menaces d’Israël contre la République islamique ne sont pas nouvelles, tout en qualifiant d’« alarmantes » les informations divulguées.
Dans ce droit fil, il a indiqué avoir écrit au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et au directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, pour les appeler à condamner immédiatement les menaces du régime israélien.
Dans sa lettre, le ministre iranien a également appelé la communauté internationale à prendre des mesures préventives efficaces contre la persistance des menaces israéliennes, notant que la République islamique d’Iran sera obligée de prendre des mesures spéciales pour défendre ses installations et ses matières nucléaires, si ces menaces ne sont pas maîtrisées.
La fuite de ces plans intervient alors que l’administration du président américain Donald Trump semble chercher à conclure un accord diplomatique avec Téhéran. Les deux parties ont déjà tenu quatre tours de négociations indirectes sur le programme nucléaire iranien, sous la médiation d’Oman. Le cinquième tour est prévu ce vendredi à Rome.
« Ma lettre contient un avertissement sérieux et préventif. La nature, le contenu et l’ampleur de nos actions possibles se seraient conformés et seraient proportionnés aux mesures préventives prises par ces organismes internationaux, conformément à leurs devoirs et obligations statutaires », a souligné M. Araghchi.
Le chef de la diplomatie iranienne a, par ailleurs, fustigé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, pour ses tentatives de sabotage de la diplomatie.
« De toute évidence, Netanyahu, criminel de guerre recherché, – prêt à tout faire pour dicter aux États-Unis ce qu’ils peuvent ou ne peuvent pas faire – ne ménage aucun effort pour faire dérailler la diplomatie et détourner l’attention du mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) », a souligné M. Araghchi.
À la fin de son message, le ministre des Affaires étrangères a indiqué : « La République islamique d’Iran n’hésitera pas à réagir avec force à toute transgression et ne reculera devant rien pour protéger ses intérêts et sa population ».
En représailles au bombardement israélien du consulat iranien à Damas, le 1er avril 2024, qui a coûté la vie à deux généraux iraniens, l’Iran a lancé l’opération Vraie Promesse I, tirant plus de 300 missiles et drones sur des sites militaires israéliens.
Quant à l’opération Vraie Promesse II, lancée le 1er octobre 2024, elle a été menée en réponse aux assassinats par Israël du chef du bureau politique du Hamas Ismaïl Haniyeh, du chef du Hezbollah Seyyed Hassan Nasrallah et du général du CGRI Abbas Nilforoushan. Au cours de cette opération, environ 200 missiles balistiques ont été tirés sur des sites militaires israéliens.
Téhéran a qualifié ces deux opérations d’« actes de légitime défense ».