La cérémonie de remise des diplômes des étudiants de premier cycle de l’Université Columbia, mardi 20 mai, a été marquée par de vives protestations.
Des manifestants pro-palestiniens de l’Université de Columbia ont mis le feu à leurs diplômes peu après une cérémonie de remise des diplômes pour protester contre les investissements et les liens de recherche de leur établissement avec Israël.
L’Université Columbia a dû faire face à une vive réaction de la part des étudiants et des anciens élèves après avoir acquiescé aux exigences du président Donald Trump, qui a révoqué 400 millions de dollars de financement fédéral et menacé de nouvelles coupes budgétaires en raison de la gestion par l’école des manifestations généralisées contre le régime israélien.
Les manifestants se sont rassemblés mercredi devant la cérémonie de remise des diplômes, scandant « Libérez la Palestine » et tenant un drapeau palestinien sur lequel était écrit « Libérez Mahmoud Khalil ».
Mahmoud Khalil, diplômé de l’Université de Columbia et activiste palestinien qui a aidé à organiser des manifestations sur les campus à travers les États-Unis contre la guerre génocidaire d’Israël à Gaza, a été arrêté le 8 mars dernier à New York.
« Libérez, libérez la Palestine » et « Vous commettez un génocide », criaient les manifestants sous la pluie au son des tambours.
Des images de la manifestation montrent des étudiants brûlant leurs diplômes en signe de protestation, tandis que d’autres les déchiraient en morceaux, brandissant fièrement les restes en lambeaux au-dessus de leur tête.
Selon le département de police de la ville de New York (NYPD), la police est intervenue et a éteint les flammes, procédant à une arrestation.
Plusieurs universités américaines ont été témoins de telles manifestations dénonçant le génocide en cours à Gaza et le soutien militaire et politique des États-Unis au régime israélien.
Il y a deux semaines, des étudiants manifestants ont occupé une bibliothèque de Columbia, entraînant des arrestations massives alors que les administrateurs promettaient une application plus stricte des lois contre les manifestations sur le campus.
Pour en savoir plus : ONU : la répression des étudiants américains est inquiétante
Le président Trump a commencé à mettre à exécution sa menace consistant à l’expulsion de tous les manifestants non-citoyens qui ont participé aux manifestations pro-Palestine au printemps dernier.
L’administration accuse ces étudiants d’être « hostiles à la politique étrangère et aux intérêts de sécurité nationale » des États-Unis en raison de leur condamnation de la guerre génocidaire menée par Israël dans la bande de Gaza assiégée.
