Le gouvernement iranien injectera plus de 10 milliards de dollars de ses revenus d'exportation de pétrole et de gaz dans le fonds souverain du pays au cours de l'année civile iranienne se terminant fin mars 2026, selon un rapport citant des chiffres budgétaires.
L'agence de presse iranienne Tasnim a rapporté ce dimanche 18 mai que le gouvernement devrait verser 9,77 milliards d'euros de ses exportations de pétrole et de gaz au Fonds national de développement d'Iran (NDFI, selon son sigle anglais) durant cette année civile, dont l'équivalent de 3,6 milliards d'euros sera consacré au renforcement des capacités de défense de l'Iran.
Le rapport estime que les revenus d'exportation de gaz censés être transférés au NDFI s'élèveront à près d'un milliard de dollars au cours de la période mentionnée.
A noter que le NDFI est indépendant du budget de l'État et est chargé de transformer près d'un tiers des revenus d'exportation de pétrole iranien en investissements productifs pour les générations futures.
Les revenus alloués au Fonds ont diminué ces dernières années en raison des sanctions américaines qui ont affecté les exportations de pétrole iranien.
Les chiffres de la Banque centrale d'Iran montrent que l'Iran a exporté environ 67 milliards de dollars de pétrole brut au cours de l'année civile jusqu'au 20 mars 2025, malgré la pression des sanctions américaines.
Le gouvernement iranien est autorisé à recourir au Fonds pour des besoins d'urgence, comme il l'a fait ces dernières années pour lutter contre la pandémie de coronavirus et faire face aux conséquences des inondations qui ont détruit des zones rurales du pays en 2019.
Selon le rapport de Tasnim News, le gouvernement iranien pourra recevoir des prêts d'une valeur de 8,64 milliards d'euros (9,5 milliards de dollars) du NDFI au cours de l'année civile terminée fin mars 2026.
