En Hongrie, le parti au pouvoir a déposé en début de semaine au Parlement un texte sur « la transparence de la vie publique ». Suite à cette décision, les ONG et les médias indépendants, financés par les pays occidentaux pour influer sur la vie publique, ont appelé les citoyens hongrois à manifester contre ce nouveau projet de loi.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a défendu dimanche devant des militants de son parti ce texte qui vise selon le gouvernement à démanteler « des réseaux de propagande » financés par des fonds étrangers.
« Oui au débat politique, oui à la liberté d'expression, non à l'argent étranger », a-t-il déclaré.
Plus de 300 ONG et médias, parmi lesquels Amnesty et Transparency International, ont signé une lettre commune dénonçant une manœuvre « autoritaire pour rester au pouvoir », à un an d'élections législatives qui s'annoncent serrées.
Il s'agit de « faire taire toutes les voix critiques et d'éliminer ce qui reste de la démocratie hongroise », ont-ils prétendu.
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a appelé les dirigeants de l'UE à « condamner sans équivoque » cette législation, qui devrait être avalisée par les députés le mois prochain.
En vertu de la loi, les organisations « violant ou critiquant » les valeurs inscrites dans la Constitution, notamment « la primauté du mariage, de la famille et des sexes biologiques », pourront être placées sur une liste noire, après recommandation de l'Autorité de souveraineté établie l'an dernier.
Dans ce cas, elles devront demander l'autorisation de l'organe antiblanchiment pour recevoir des fonds de l'étranger. Leurs comptes en banque seront placés sous surveillance et les transferts de donateurs bloqués s'il s'avère que le but de cet argent est d' « influer sur la vie publique ».
Si ces règles sont enfreintes, de lourdes amendes seront infligées, pouvant atteindre 25 fois le montant de l'aide financière reçue, avec menace d'interdiction des activités en cas de récidive.
Tout porte à croire que les pays occidentaux font de leur mieux pour empêcher l’adoption d’une telle loi en Hongrie, ce qui montre qu’ils injectent, clandestinement, de l’argent dans les ONG, qui contrôlent l’opinion publique dans les pays de l’Europe de l’Est.
Pour rappel, en mai 2024, en Géorgie, les députés ont voté à 84 voix « pour » et à 30 voix « contre » le projet de loi sur l' « influence étrangère ». Le parti au pouvoir, le Rêve géorgien, a décidé d’imposer des mesures contraignantes à toutes les ONG et les médias qui reçoivent plus de 20% de leur financement de l’étranger, pour fourvoyer l’opinion publique géorgienne.