Le président de la région du Kurdistan irakien, Nechirvan Barzani, a déclaré que son territoire ne constituerait pas une « source de menace » pour l’Iran voisin. Il a souligné que des mesures importantes avaient été prises pour sécuriser les frontières communes.
Lors d’un discours prononcé au Forum de dialogue de Téhéran organisé, dimanche 18 mai, à l’Institut d’études politiques et internationales du ministère des Affaires étrangères, dans la capitale iranienne, Téhéran, Nechirvan Barzani a fait cette déclaration : « L’un de nos principes fondamentaux est de ne pas permettre que la région du Kurdistan devienne une base pour menacer nos voisins, en particulier la République islamique d’Iran. »
M. Barzani a également fait part d’une réunion en matière de sécurité samedi avec les responsables iraniens. « Hier, nous avons également eu une réunion à Téhéran, et chacun a reconnu que nous avions pris de bonnes mesures en matière de sécurité. Le territoire de la région du Kurdistan n’a pas été et ne sera pas une source de danger pour la République islamique », a-t-il ajouté.
Rappelant que l’Iran avait été l’un des premiers pays à aider l’Irak dans la guerre contre le groupe terroriste Daech, il a souligné : « nous avons clairement affirmé que les relations entre l’Iran et la région du Kurdistan étaient bonnes. »
M. Barzani a, en outre, noté qu’après la visite du président iranien, Massoud Pezeshkian, à Erbil, en Irak, « nous assistons à l’expansion et au développement des relations bilatérales à tous les niveaux ».
Le président de la région du Kurdistan irakien a également déclaré qu’une réunion d’experts devrait se tenir prochainement dans la ville de Sanandaj, dans le nord-ouest de l’Iran.
À noter que l’Iran et l’Irak ont signé un accord de sécurité en mars 2023 à Bagdad, aux termes duquel une coordination a été établie pour la protection de la frontière commune.
Cet accord de sécurité prévoit le désarmement complet et la relocalisation des groupes terroristes anti-iraniens opérant dans la région semi-autonome du Kurdistan.
Les responsables iraniens ont déclaré à plusieurs reprises que Téhéran attendait du gouvernement central irakien et du gouvernement régional du Kurdistan qu’ils empêchent Israël et tout élément anti-iranien d’exploiter le territoire semi-autonome contre la République islamique.
En mai dernier, M. Barzani a déclaré que le gouvernement régional du Kurdistan considérait sa coopération avec l’Iran comme une ligne rouge et ne la franchirait jamais.