Le président iranien Massoud Pezeshkian a condamné les récentes déclarations contradictoires de Donald Trump sur le pays, soulignant que la République islamique n’est pas intimidée par les menaces du président américain et ne renoncera pas à ses droits nucléaires légitimes sous la pression.
Dans le cadre d’une cérémonie organisée le samedi 17 mai dans la ville portuaire de Bandar Abbas à l’occasion du deuxième anniversaire du retour de la 86e flottille de la marine iranienne, M. Pezeshkian a fait la déclaration suivante : « Personne d’autre que Trump lui-même ne croit à son discours contre la nation iranienne ; d’une part, il parle de paix et de stabilité, et de l’autre, il menace de recours aux armes létales les plus perfectionnées ; avec des propos contradictoires, il envoie en même temps des messages de paix, d’effusion de sang et d’insécurité ».
Et de poursuivre : « Nous ne cherchons pas la guerre, nous privilégions la négociation et le dialogue, mais nous n’avons pas peur des menaces non plus et nous ne renoncerons en aucun cas à nos droits légaux. »
Saluant les réalisations précieuses de l’Iran dans divers domaines, le président a déclaré : « Ils pourraient penser que la menace nous fera renoncer à nos droits humains inaliénables, mais il n’en est rien. Nous maintiendrons nos positions et ne renoncerons point à nos fières réalisations militaires, universitaires, scientifiques et nucléaires. »
M. Pezeshkian a ajouté : « Ils assassinent nos scientifiques, nos religieux et nos sommités, puis nous accusent de terroristes ! Nous sommes victimes du terrorisme. »
Soulignant l’engagement de l’Iran à renforcer l’unité et à élargir ses liens avec les pays voisins et de la région, le président a déclaré : « Selon leur point de vue, nous serions la source de l’insécurité, car nous refusons de céder à leurs intimidations et croyons en notre capacité à nous débrouiller seuls. »
M. Pezeshkian a exprimé sa préoccupation concernant le manque de réaction des présumés défenseurs des droits de l’homme face au drame humanitaire en cours. Il a notamment évoqué le décès de 60 000 Palestiniens, femmes et enfants confondus, et a déploré la coupure d’eau et de nourriture à leur égard.
« Comment peuvent-ils prétendre apporter la paix à l’humanité tout en commettant de tels crimes ? Il est essentiel de reconnaître que parler de paix et de droits humains est inenvisageable lorsque des innocents sont tués », a-t-il souligné.
Depuis son entrée en fonction pour son second mandat, Donald Trump a refusé d’abandonner sa rhétorique incendiaire et méprisante contre l’Iran, malgré les discussions en cours entre son administration et la République islamique concernant le programme nucléaire pacifique de Téhéran.
À de nombreuses reprises, le président américain a menacé de recourir à la force militaire si les deux parties ne parvenaient pas à s’entendre sur un accord.
L’Iran a tenu quatre séries de négociations indirectes avec les États-Unis sur son programme nucléaire pacifique, les deux parties qualifiant de positives les négociations menées sous l’égide d’Oman.