Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a renoncé à assister à l'investiture du pape Léon XIV au Vatican, craignant une éventuelle arrestation liée à un mandat d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI).
Selon le site Web israélien d’information Ynet, la décision de Netanyahu est intervenue après des négociations en coulisse entre l'entité occupante et des responsables italiens et du Vatican afin de déterminer s'il pouvait entrer dans ce pays sans risquer d'être arrêté.
Toujours selon la même source, les réponses des responsables italiens et du Vatican ont été ambiguës à ce sujet. Il n’était pas certain qu’ils se conformeraient au mandat d’arrêt de la CPI si Netanyahu posait le pied sur leur sol.
Face à cette incertitude, le cabinet de Netanyahu a annulé le voyage afin d'éviter une arrestation ou un embarras diplomatique.
Le mandat d'arrêt de la CPI, bien que non confirmé publiquement par la Cour, est lié aux crimes de guerre commis par le régime israélien, dirigé par Netanyahu, au cours des 19 derniers mois, depuis le déclenchement de la guerre génocidaire à Gaza.
Il s'agit d'un nouveau revers juridique pour le Premier ministre israélien sur la scène internationale, alors que l'indignation mondiale face à la guerre en cours à Gaza s'accroît.
La cérémonie d'investiture du pape Léon XIV devrait attirer des dirigeants et des dignitaires du monde entier. L'absence de Netanyahu, dans de telles circonstances, met en lumière l'isolement diplomatique du régime israélien dû à ses actes génocidaires à Gaza, où plus de 53 000 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tués.
Le 21 novembre 2024, à la suite d'une enquête pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité, la CPI a émis des mandats d'arrêt contre Netanyahu et Yoav Gallant, son ancien ministre de la Guerre.
Israël, qui rejette la compétence de la Cour de La Haye et nie les crimes de guerre commis à Gaza, conteste les mandats d'arrêt contre Netanyahu et Gallant.
Des documents publiés sur le site Web de la CPI au début du mois ont révélé qu'Israël avait demandé aux juges de ce tribunal de retirer les mandats d'arrêt contre ces deux criminels de guerre.
Ils montrent également qu’Israël a demandé au tribunal d’ordonner au parquet de suspendre son enquête sur les crimes atroces commis dans les territoires palestiniens.
Aucun délai spécifique n’a été fixé pour les décisions concernant la demande d’Israël de retirer les mandats d’arrêt et d’arrêter l’enquête.