Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères pour les affaires juridiques et internationales, Kazem Gharibabadi, a déclaré que l’Iran et le trio européen composé de la Grande-Bretagne, de la France et de l’Allemagne (UE-3) étaient déterminés à faire un usage optimal de la diplomatie concernant le programme nucléaire pacifique iranien.
Gharibabadi a fait cette déclaration dans un message publié sur son compte X ce vendredi 16 mai, à l’issue de sa rencontre avec les représentants des trois membres européens de l’accord nucléaire de 2015, officiellement connu sous le nom de Plan global d’action conjoint (PGAC), à Istanbul, en Turquie. Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des Affaires politiques, Majid Takht-Ravanchi, était également présent à la réunion.
Il a déclaré que les représentants iraniens et les directeurs politiques de l’UE-3 ont échangé leurs points de vue et discuté de l’état actuel des négociations nucléaires indirectes entre l’Iran et les États-Unis et de la levée des sanctions.
« L’Iran et l’UE-3 sont déterminés à maintenir et à utiliser au mieux la diplomatie », a écrit Gharibabadi.
Il a noté que l’Iran et l’UE-3 se rencontreraient à nouveau, si nécessaire, afin de poursuivre les discussions.
Dans une tribune publiée dans le magazine français Le Point, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que l’Iran et l’UE-3 avaient tenu « des discussions préliminaires au niveau des vice-ministres des Affaires étrangères -un début fragile, mais prometteur ».
« Mais le temps presse. Notre réaction à ce moment crucial déterminera l’avenir des relations irano-européennes bien plus profondément que beaucoup ne le pensent. L’Iran est prêt à tourner la page. Nous espérons que nos partenaires européens le seront aussi », a-t-il écrit.
Lundi, Araghchi a également averti que l’abus du mécanisme de snapback (réimposition automatique des sanctions) non seulement mettrait fin au rôle de l’Europe dans le PGAC, mais aussi aggraverait également les tensions de façon irréversible.
L’Iran a tenu quatre séries de pourparlers indirects avec l’administration du président américain Donald Trump depuis avril sur un remplacement du PGAC, qui ont été généralement décrites comme positives par les deux parties.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, et l’envoyé régional du président américain, Steve Witkoff, dirigent les équipes de négociation. Les pourparlers sont menés sous la médiation du ministre omanais des Affaires étrangères, Sayyid Badr Albusaidi.
L’Iran veut désormais obtenir des garanties que les États-Unis lèveront toutes les sanctions et ne feront plus dérailler unilatéralement le nouvel accord.
Les représentants de l’UE et de l’Iran se rencontrent vendredi
Une rencontre était prévue vendredi à Istanbul entre la délégation iranienne et le secrétaire général adjoint aux affaires politiques de l’Union européenne, Olof Skoog, pour discuter de la levée des sanctions et des questions nucléaires.