Israël poursuit son carnage à Gaza après la journée la plus meurtrière pour les Palestiniens dans le territoire assiégé depuis la reprise de la guerre en mars.
Selon des sources médicales, 74 Palestiniens ont été tués vendredi 16 mai, principalement lors d’attaques dans le nord de la bande de Gaza.
L’hôpital indonésien de la ville de Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, a reçu à lui seul 30 morts et des dizaines de blessés, principalement des enfants et des femmes, selon un médecin de l’hôpital.
Entre-temps, cinq des personnes tuées et « plus de 75 blessés » ont été transférés à l’hôpital al-Awda de Jabalia, a déclaré Mohammed Saleh, directeur par intérim de l’hôpital.
« L’armée d’occupation israélienne a bombardé la maison voisine de la mienne, la touchant directement alors que ses habitants étaient à l’intérieur », a déclaré à l’AFP Yousef al-Sultan, 40 ans, originaire du quartier d’al-Salatin, à l’ouest de Beit Lahia, faisant état de « frappes aériennes, de tirs d’artillerie et de tirs de drones quadricoptères ».
« On assiste à une énorme vague de déplacements de populations civiles. La peur et la panique nous envahissent au cours de la nuit », a-t-il ajouté.
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré que plus de 250 personnes avaient été tuées lors des frappes israéliennes sur Gaza au cours des dernières 36 heures. Environ 150 blessés avaient été transférés à l’hôpital indonésien et à l’hôpital al-Awda.
« Le régime sioniste cible délibérément les installations médicales », a déclaré Munir al-Bursh, directeur général du ministère de la Santé de Gaza.
Les massacres dans le nord de Gaza surviennent après une série de puissantes frappes israéliennes à proximité de l’hôpital européen de Khan Younès, dans le sud de Gaza, mardi soir.
Le régime israélien a lancé sa campagne de génocide à Gaza le 7 octobre 2023. Il y a tué plus de 53 000 Palestiniens jusqu’à présent.
En janvier, le régime israélien a été contraint d’accepter un accord de cessez-le-feu avec le Hamas, étant donné l’échec du régime à atteindre ses objectifs, notamment « l’élimination » du mouvement de résistance palestinien Hamas ou encore la libération des captifs.
Une trêve de 42 jours entachée par des violations israéliennes répétées a expiré le 1er mars, mais Israël s’abstient d’entamer des négociations pour la deuxième phase de l’accord.
Le 18 mars, le régime israélien a repris ses frappes sur Gaza, rompant ainsi le cessez-le-feu et l’accord d’échange de prisonniers en vigueur depuis près de deux mois.
Netanyahu a raté une « occasion historique », disent les familles des captifs israéliens
Le principal groupe israélien représentant les familles des captifs toujours détenus à Gaza a critiqué le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour avoir raté une « occasion historique » de libération des captifs israéliens, alors que le président américain Donald Trump concluait une visite en Asie de l’Ouest.
Les familles des captifs « se sont réveillées ce matin avec le cœur lourd et une grande inquiétude en raison des informations faisant état d’une augmentation des attaques à Gaza et de la fin imminente de la visite du président Trump dans la région », a déclaré le soi-disant « Forum des otages et des familles disparues » dans un communiqué vendredi.
« Manquer cette occasion historique serait un échec retentissant qui restera à jamais marqué du sceau de l’infamie », a ajouté le groupe.