Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), en conflit armé avec l’État turc depuis plus de quarante ans, a annoncé sa dissolution et la fin de sa lutte armée, a rapporté ce lundi 12 mai l’agence de presse Firat.
Cette décision fait suite à une série d’événements, notamment un congrès du PKK qui s’est tenu la semaine dernière dans le nord de l’Irak, à l’appel du chef emprisonné du groupe, Abdullah Öcalan, à déposer les armes et à se dissoudre, ainsi qu’un cessez-le-feu déclaré par le groupe en mars 2025.
Y réagissant, le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a salué « une étape historique et encourageante » qui « nous rend très fiers de notre pays ».
À noter que le PKK est qualifié d’« organisation terroriste » par la Turquie et ses alliés occidentaux.
Le Parti démocratique des peuples (HDP), parti d’opposition pro-kurde de Turquie, a exhorté le Parlement du pays à adopter une loi soutenant le désarmement du PKK et à faciliter un processus de paix.
Le démantèlement du PKK marquera une évolution historique qui, selon les experts, pourrait ouvrir la voie à des efforts de paix entre l’État turc et divers groupes kurdes ou à une révision des relations turco-kurdes.
Le PKK a été fondé en 1978 par Öcalan, dans le but initial d’établir un État kurde indépendant dans le sud-est de la Turquie.
En 1984, le conflit entre ce groupe et la Turquie a pris une tournure violente, entraînant des affrontements armés et une perte tragique de vies humaines.
Les précédentes tentatives de paix, y compris un cessez-le-feu entre 2013 et 2015, n’ont finalement pas réussi à mettre fin aux hostilités.