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Les décisions de la Suède ne sont ni compréhensibles ni justifiables (Araghchi)

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Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi. (Photo d’Archives)

En publiant un poste sur X ce samedi 10 mai, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a réagi aux propos de son homologue suédoise, Maria Malmer Stenergard, concernant l’état physique d’Ahmadreza Jalali, détenu pour des raisons de sécurité en Iran.

Faisant référence aux bonnes relations antérieures entre Téhéran et Stockholm, le chef de la diplomatie iranienne a affirmé qu’au cours de la dernière décennie, la Suède avait adopté des mesures dont les répercussions se sont avérées négatives sur les liens entre les deux pays.

« Il fut un temps où les relations entre l’Iran et la Suède étaient florissantes ; les entreprises iraniennes appréciaient les marques suédoises telles que Scania et Volvo. Il y avait de nombreux échanges et interactions entre les deux pays », a-t-il rappelé, tout en soulignant qu’au cours de la dernière décennie, nous avons assisté à un changement regrettable.

Dans son poste sur X, il a abordé la question de l’arrêt des exportations de médicamentent qui ne faisaient l’objet d’aucune sanction, notamment d’équipements spécialisés pour des enfants atteints d’épidermolyse bulleuse (EB).

M. Araghchi a fait référence au silence et à l’inaction de la police suédoise face aux actes de sabotage contre l’ambassade de la République islamique d’Iran à Stockholm. Le dernier attentat de ce type remonte au 30 avril 2025 où les locaux diplomatiques iraniens ont été endommagés par des incendies, a-t-il ajouté.

En ce qui concerne l’affaire d’Ahmad Reza Jalali, le ministre iranien des Affaires étrangères a exprimé sa surprise face à la décision de la Suède d’accorder la citoyenneté à une personne qui était reconnue coupable de crimes graves.

« Étonnamment, les autorités suédoises ont également décidé d’accorder la citoyenneté à un criminel condamné pour des infractions graves ; un ressortissant iranien dont les liens avec la Suède sont si faibles qu’il parle à peine un mot de suédois », peut-on lire dans le poste de M. Araghchi.

Pour la République islamique d’Iran, de telles décisions ne sont ni compréhensibles ni justifiables, a-t-il ajouté.

« En dépit de la gravité des infractions commises par le condamné [Ahmadreza Jalali], celui-ci a, comme les autres détenus, accès aux soins et aux installations médicales. Alors, au lieu de s’engager davantage dans une impasse, j’appelle mon homologue suédoise, Maria Malmer Stenergard, à reconsidérer les choix qui nous ont conduits là où nous en sommes aujourd’hui », toujours selon le message de M. Araghchi sur X.

« Je suis fier de la communauté iranienne en Suède, qui a tant contribué à nos deux pays et à nos relations. Les entreprises iraniennes sont prêtes à s’engager dans des échanges commerciaux légaux, dans notre intérêt mutuel », a-t-il écrit.

 À l’issue de son message, le chef de la diplomatie iranienne a appelé à la fin de la « rhétorique éculée », en ajoutant : « Le temps est venu d’ouvrir un nouveau chapitre dans les relations irano-suédoises ».

Le message de M. Araghchi a été publié après que son homologue suédoise a écrit un message sur son compte X sur Ahmadreza Jalali. Sans mentionner les raisons de sa condamnation, Mme Stenergard a exprimé sa préoccupation quant à la crise cardiaque de Jalali à la prison d’Evin.

« J’ai contacté le ministre iranien des Affaires étrangères. Lors de cet entretien, j’ai exigé qu’Ahmadreza Jalali reçoive immédiatement les soins spécialisés dont il a besoin », a-t-elle écrit dans son poste.

Ahmadreza Jalali a été arrêté en avril 2016, puis condamné à mort pour espionnage, lien avec le Mossad, atteinte à la sécurité nationale et divulgation d’informations sur des projets secrets et top secrets, y compris celles relatives aux scientifiques nucléaires iraniens.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV