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Kamalvandi critique le manque d’informations de Rubio sur l’enrichissement

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Behrouz Kamalvandi, s’exprime lors d’un point de presse à Téhéran, le 7 juillet 2019. ©AP

Behrouz Kamalvandi, porte-parole et directeur adjoint de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), a réagi aux récentes déclarations du secrétaire d’État américain Marco Rubio, rejetant ses allégations selon lesquelles seuls les États dotés de l’arme nucléaire enrichissent de l’uranium.

Dans une interview télévisée la semaine dernière, Rubio a prétendu que « les seuls pays au monde qui enrichissent de l’uranium sont ceux qui possèdent l’arme nucléaire ».

Il a prétendu que l’Iran devait « abandonner l’enrichissement », tout en exigeant des restrictions sur le programme de missiles légitime iranien et l’autorisation pour les inspecteurs américains d’accéder aux sites nucléaires du pays.

En réponse à ces commentaires, Kamalvandi a déclaré ce vendredi 9 mai : « L’Iran n’est pas le seul pays à enrichir de l’uranium sans posséder l’arme nucléaire. Il doit être troublant pour le personnel du Département d’État que son secrétaire ait fait une telle déclaration sans avoir mené de recherches appropriées. »

Le porte-parole de l’OIEA a ensuite énuméré les pays qui, comme l’Iran, enrichissent de l’uranium tout en refusant de développer des armes nucléaires. « Des pays comme la Belgique, les Pays-Bas, la Corée du Sud, le Japon, l’Argentine et l’Allemagne enrichissent de l’uranium sans pour autant posséder d’armes nucléaires », a-t-il déclaré, concluant que l’Iran n’est pas un cas isolé, avant de recommander aux autorités américaines de s’exprimer de manière plus réfléchie à ce sujet.

L’Iran, signataire du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), souligne que son programme nucléaire est strictement pacifique et qu’il respecte les droits qui lui sont conférés par le traité.

Les responsables iraniens ont réitéré à plusieurs reprises que l’enrichissement d’uranium à des fins civiles – comme le combustible pour les centrales nucléaires – est autorisé par le droit international.

Le ministre des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, s’est exprimé lui aussi sur la controverse sur les réseaux sociaux la semaine dernière, déclarant : « Répéter des mensonges ne changera rien aux faits. En tant que signataire fondateur du TNP, l’Iran a parfaitement le droit de posséder le cycle complet du combustible nucléaire. »

Il a souligné que « plusieurs membres du TNP enrichissent de l’uranium tout en rejetant totalement les armes nucléaires », et a qualifié la rhétorique de Rubio d’« incendiaire ».

Le Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, a interdit par décret officiel la possession, l’acquisition et le stockage de telles armes non conventionnelles, pour des raisons religieuses et morales.

Marco Rubio a tenu ces propos dans le cadre de négociations indirectes entre l’Iran et les États-Unis, dont trois cycles ont déjà eu lieu.

Le quatrième cycle, initialement prévu samedi dernier, a été reporté, certains rapports suggérant qu’il pourrait avoir lieu dimanche, bien qu’aucune confirmation officielle n’ait été donnée.

Téhéran a toujours affirmé qu’un accord était à portée de main si Washington cherchait réellement à obtenir des garanties quant au caractère pacifique du programme nucléaire iranien.

Les responsables iraniens ont également averti que des exigences « irréalistes » pourraient compromettre les négociations.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV