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La police new-yorkaise arrête des dizaines de manifestants pro-palestiniens à l’Université Columbia

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Démonstration des étudiants pro-palestiniens dans la bibliothèque de l’Université Columbia, mercredi 7 mai 2025.

La police américaine a arrêté des dizaines d’étudiants pro-palestiniens à l’Université Columbia, après que de nombreux manifestants ont exprimé leur vive opposition aux liens de l’université avec Israël, qui mène une guerre génocidaire dans la bande de Gaza assiégée depuis près de 19 mois.

Selon les chiffres de la station de radio new-yorkaise 1010 WINS, environ 80 manifestants ont été arrêtés mercredi soir après que les autorités universitaires ont laissé les agents du NYPD (département de police de New York) pénétrer dans le bâtiment principal de la bibliothèque du campus et disperser les étudiants qui l’occupaient depuis plusieurs heures.

« Nous ne serons pas des intellectuels inutiles. La Palestine est notre boussole, et nous restons forts face à l’oppression violente », ont annoncé les manifestants dans un communiqué publié en ligne.

Dans un autre communiqué, Claire Shipman, présidente par intérim de l’Université Columbia, a dénoncé le rassemblement, le qualifiant de « totalement inacceptable », précisant avoir demandé aux agents du NYPD d’évacuer le bâtiment, où les manifestants se tenaient sur des tables, scandaient des slogans et battaient des tambours pour protester contre l’agression génocidaire d’Israël dans les territoires palestiniens.

Pour évacuer la salle de lecture de la bibliothèque Butler, des agents du NYPD en tenue anti-émeute ont pris d’assaut le bâtiment tandis que les manifestants se tenaient par les bras et scandaient : « Nous n’avons rien à perdre, sauf nos chaînes ! »

En effet, Columbia University Apartheid Divest, un groupe étudiant pro-palestinien, a souligné dans un communiqué avoir occupé la bibliothèque pour protester contre les liens de l’université avec le régime israélien.

« Plus de 100 personnes viennent d’envahir la bibliothèque Butler et de la rebaptiser “Université populaire de Bassel al-Araj” », est écrit dans le communiqué, en référence au militant et écrivain palestinien tué par l’armée israélienne en 2017.

Selon le groupe étudiant, « ces manifestations montrent que tant que Columbia financera la violence impérialiste et en bénéficiera, les étudiants continueront de perturber les profits et la légitimité de l’université. La répression engendre la résistance – si Columbia intensifie la répression, ils continueront d’intensifier les troubles sur ce campus ».

Dans ce droit fil, la Coalition de solidarité Columbia-Palestine (CPSC) a condamné les « brutalités policières » contre les manifestants de l’Université Columbia.

« Les violences policières qui ont eu lieu sur notre campus ce soir ne devraient jamais être normalisées. La Sécurité publique a frappé des étudiants journalistes au visage, leur a arraché leur chemise et leur a causé une grave commotion cérébrale. Lorsqu’un étudiant palestinien présent sur place filmait les violences de la Sécurité publique, il a été tabassé après avoir refusé d’arrêter de filmer », peut-on lire dans le communiqué.

Le président américain Donald Trump a commencé à mettre à exécution sa menace d’expulser tous les étudiants non-citoyens liés aux manifestations du printemps dernier sur les campus, auxquelles participaient quotidiennement des étudiants pro-palestiniens pendant plusieurs semaines.

Les responsables de l’administration Trump ont accusé les étudiants de « s’opposer à la politique étrangère et aux intérêts de sécurité nationale » des États-Unis à travers leur condamnation de la guerre génocidaire menée par Israël contre les Palestiniens dans la bande de Gaza assiégée.

L’Université Columbia est devenue l’un des pôles de protestation étudiante nationale l’année dernière, en même temps que les rassemblements contre la guerre israélienne à Gaza se sont étendus à plus de 100 campus aux États-Unis.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV