Les experts de l'ONU demandent de toute urgence une intervention internationale immédiate pour mettre fin à la guerre génocidaire d'Israël dans la bande de Gaza, avertissant que l'inaction pourrait conduire à « l’annihilation » de la population palestinienne, dans le territoire assiégé.
Des dizaines d'experts indépendants des Nations Unies ont publié mercredi un communiqué, avertissant que les pays du monde se trouvent à un carrefour moral face aux atrocités commises par Israël à Gaza, qui, selon eux, « suivent des schémas alarmants et documentés de conduite génocidaire ».
« Restez passifs et assistez au massacre d’innocents ou participez à l’élaboration d’une résolution juste », ont-ils déclaré, exhortant le monde à éviter « l’abîme moral dans lequel nous descendons ».
Les experts ont déclaré : « Pendant que les États débattent de la terminologie – est-ce ou non un génocide ? – Israël continue sa destruction incessante de vies à Gaza. »
« Personne n’est épargnée : ni les enfants, ni les personnes handicapées, ni les mères allaitantes, ni les journalistes, ni les professionnels de la santé, ni les travailleurs humanitaires, ni les otages. »
La déclaration a également souligné l’impact dévastateur du blocus total du régime sur l’aide à Gaza.
Israël a bloqué l’entrée de matériel médical, de carburants et de nourritures à Gaza depuis que l’armée a rompu un accord de cessez-le-feu de deux mois avec le Hamas à la mi-mars.
Les experts ont déclaré que « la nourriture et l’eau ont été coupées pendant des mois, provoquant la famine, la déshydratation et la maladie, ce qui entraînera davantage de décès qui deviendront la réalité quotidienne pour beaucoup ».
Ils ont également averti que les pays qui continuent de soutenir Israël, militairement ou politiquement, risquent de se « rendre complices de génocide et d’autres crimes internationaux graves ».
Mardi, le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a menacé que le régime détruirait « entièrement » Gaza et enverrait ses civils « en grand nombre vers des pays tiers ».
La quasi-totalité des 2,3 millions d’habitants de Gaza a été déplacée, souvent à plusieurs reprises, depuis que le régime a lancé un génocide sur le territoire en octobre 2023.