Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi a exhorté Londres à respecter les droits des ressortissants iraniens arrêtés en Grande-Bretagne, tout en soulignant que Téhéran était disposé à coopérer dans le cadre des enquêtes sur l’incident.
Dans un message publié ce mardi 6 mai sur son compte X, le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi a réagi à des informations relayées par les médias britanniques faisant état de l’arrestation de sept ressortissants iraniens dans le cadre de deux « opérations antiterroristes » majeures à travers le pays.
« Je suis troublé d’apprendre que des citoyens iraniens auraient été arrêtés par les services de sécurité britanniques », a écrit Araghchi.
Disturbed to learn that Iranian citizens have reportedly been arrested by UK security services.
— Seyed Abbas Araghchi (@araghchi) May 6, 2025
If credible allegations of misconduct are established, Iran stands ready to assist investigations.
We call on UK to ensure respect for our citizens' rights and afford them due…
« Si des allégations crédibles de mauvaise conduite sont établies, l’Iran se tient prêt à contribuer aux enquêtes. Nous appelons le Royaume-Uni à garantir le respect des droits de nos citoyens et à leur garantir une procédure régulière. »
La police métropolitaine a indiqué que cinq hommes, dont quatre Iraniens, avaient été arrêtés samedi lors d’une première opération, et trois autres ressortissants iraniens lors d’une deuxième opération, sans révéler leur identité.
Les arrestations faisaient partie d'une enquête « planifiée à l'avance » sur un complot présumé visant à « cibler un local spécifique », a déclaré la police métropolitaine, ajoutant que le « site concerné » avait été informé et était protégé par la police.
Quatre des cinq hommes arrêtés en Angleterre — deux âgés de 29 ans, un de 40 ans et un autre de 46 ans — sont de nationalité iranienne. La police a indiqué que la nationalité et l’âge du cinquième homme restent à déterminer.
Les arrestations ont eu lieu à Swindon, dans l’ouest de Londres, ainsi qu’à Stockport, à Rochdale et à Manchester. Les suspects sont toujours en garde à vue.
Dans le cadre d’une enquête distincte, trois autres Iraniens ont également été interpellés samedi à Londres.
La police métropolitaine a déclaré que les trois hommes, âgés de 39, 44 et 55 ans, avaient été arrêtés en vertu de l'article 27 de la loi sur la sécurité nationale à des adresses distinctes dans le nord-ouest et l'ouest de Londres, et placés en garde à vue pendant que les recherches se poursuivaient.
Le commandant Dominic Murphy, chef du Counter Terrorism Command (CTC), a souligné qu'ils ne traitaient pas les deux enquêtes sur des « incidents distincts » comme étant liées.
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« L'enquête en est encore à ses débuts et nous explorons différentes pistes d'investigation pour établir toute motivation potentielle ainsi que pour identifier s'il pourrait y avoir un risque supplémentaire pour le public lié à cette affaire », a déclaré Murphy.
« Les enquêteurs continueront à travailler sans relâche », a-t-il déclaré, ajoutant qu'il y avait « plusieurs centaines d'officiers et de personnel travaillant sur cette affaire ».
En avril, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a qualifié d'infondées » et d'injustes les accusations portées par la Grande-Bretagne selon lesquelles la République islamique serait liée à certains groupes criminels en Europe.
Baghaï a déclaré qu’attribuer les actions de certains groupes à l’Iran constitue un jeu de reproches évident, destiné à dissimuler les activités déstabilisatrices de la Grande-Bretagne, en particulier en Asie de l’Ouest.
Le porte-parole de la diplomatie iranienne a déclaré que Londres répétait ses accusations infondées sans aucune preuve, malgré les appels de Téhéran au Royaume-Uni pour qu’il fournisse des preuves à l'appui de ses allégations.