L'Inde et le Pakistan ont entamé des échanges d'artillerie lourde le long de leur frontière contestée, après que New Delhi a lancé des frappes de missiles sur son rival de longue date, dans une escalade majeure entre les voisins dotés de l'arme nucléaire.
Des morts ont été signalées des deux côtés ce mercredi 7 mai. Le Pakistan a confirmé que les frappes indiennes avaient tué au moins 26 civils et blessé 46 autres, tandis que l'Inde a fait état de 10 morts et 48 blessés dans les tirs d'artillerie pakistanais le long de la frontière de facto.
Islamabad a déclaré avoir abattu cinq avions de l'armée de l'air indienne.
Les tensions se sont intensifiées après que l'Inde a lancé l'« Opération Sindoor » vers 1 heure du matin mercredi, exécutant des attaques de missiles synchronisées contre neuf « installations terroristes » à travers le Pakistan et le Cachemire sous administration pakistanaise.
L'Inde affirme que ses frappes de missiles visaient spécifiquement des « infrastructures terroristes » au Cachemire administré par le Pakistan et dans la province orientale du Pendjab.
Un communiqué du ministère indien de la Défense a déclaré que l'opération faisait suite à l'attaque terroriste de Pahalgam, qui a tué 25 Indiens et un citoyen népalais le 22 avril.
Dans une vidéo enregistrée après les frappes et partagée sur X, l'armée indienne a déclaré que ses opérations étaient « ciblées, mesurées et sans escalade ».
Le ministre pakistanais de la Défense, Khawaja Asif, a accusé le Premier ministre indien Narendra Modi d'avoir autorisé l'action militaire principalement pour « consolider » son soutien politique dans son pays. « Les représailles ont déjà commencé. Nous réglerons bientôt nos comptes », a déclaré Khawaja Asif.
Selon des informations, les bombardements intensifs ont repris sur la ligne de contrôle qui sépare le Cachemire sous administration pakistanaise de celui contrôlé par l’Inde.
L'Inde a imputé l'attaque de Pahalgam à des groupes armés, qu'elle accuse d'avoir été soutenus par le Pakistan tandis qu’Islamabad a démenti toute implication dans cette attaque.