Un haut responsable yéménite a lancé un avertissement sévère au régime israélien à la suite de son intense agression aérienne contre ce pays de la péninsule arabique.
« La riposte est imminente », a déclaré, le mardi 6 mai, Mohammad Ali al-Houthi, haut membre du Conseil politique suprême du Yémen.
Le responsable yéménite a affirmé que Sanaa maintiendrait son soutien indéfectible à la bande de Gaza – qui subit depuis octobre 2023 une guerre génocidaire menée par Israël avec l’appui des États-Unis – en continuant de cibler les territoires palestiniens occupés.
« Le peuple yéménite ne se laissera pas intimider par le terrorisme américain et israélien », a noté al-Houthi, faisant référence à l'agression israélienne et aux autres frappes aériennes menées par les États-Unis, principal allié du régime du Tel-Aviv, contre le Yémen.
Pour rappel, les États-Unis ont considérablement intensifié leurs attaques meurtrières contre le Yémen en mars afin de mettre un terme aux frappes pro-palestiniennes de Sanaa contre des cibles israéliennes.
« Les crimes américano-israéliens au Yémen, de même nature que les actes génocidaires à Gaza »
Mohammad Ali al-Houthi a déclaré que les crimes américano-israéliens au Yémen « sont de même caractère que les crimes génocidaires qu'ils commettent à Gaza ».
Dans ce droit fil, il a indiqué que « ce que nous avons refusé de voir se perpétuer en Palestine, nous n’accepterons pas qu’il se perpétue au Yémen. »
« [Le Premier ministre israélien Benjamin] Netanyahu doit préparer sa démission, car ses crimes constituent un terrorisme raté », a-t-il déclaré.
Le président yéménite, Mahdi al-Mashat, a également fait écho à ces propos, en affirmant : « Nous ne renoncerons pas à notre soutien à Gaza, quel qu'en soit le prix. »
Plus loin dans ses propos, Mohammad Ali al-Houthi a affirmé que les frappes yéménites se poursuivraient, soulignant que l'agression israélienne contre le Yémen témoignaient du fait que le régime de Tel-Aviv avait beaucoup souffert des frappes yéménites.
Le président yéménite a, par ailleurs, averti les colons du régime illégitime d’Israël de se mettre à l'abri ou de partir, car leur régime ne pouvait plus garantir leur sécurité.
Ansarallah promet une résistance incessante et des représailles
Par ailleurs, le Bureau politique du mouvement de résistance yéménite Ansarallah a dénoncé les attaques israéliennes contre des installations civiles, notamment des ports, des aéroports et des centrales électriques, les qualifiant de « preuve du désespoir » du régime sioniste.
Le Bureau a affirmé qu'une telle agression ne dissuaderait pas le Yémen de maintenir son soutien à Gaza et a appelé la communauté musulmane internationale à prendre des mesures efficaces contre l'arrogance sioniste et américaine.
Mohammed al-Bukhaiti, membre du Bureau, a également déclaré dans une interview accordée à la chaîne de télévision libanaise al-Mayadeen que « les sionistes ont franchi les lignes rouges et doivent s'attendre à une riposte yéménite ».
Par ailleurs, il a souligné que les opérations du Yémen étaient coordonnées avec les groupes de résistance palestiniens et n'étaient pas influencées par des parties extérieures, comme l'Iran, faisant référence aux allégations des États-Unis et de leurs alliés.
Plus tôt dans la journée, les avions de guerre israéliens ont lancé une série de frappes aériennes sur l'aéroport de Sanaa, la capitale yéménite.
D'autres frappes israéliennes ont visé la ville portuaire de Hudaydah, située sur la côte de la mer Rouge, ainsi que des infrastructures, faisant des victimes civiles.
Ces attaques font suite à l'impact d'un missile balistique yéménite aux abords de l'aéroport Ben Gourion, dimanche, blessant au moins sept personnes.
A noter que le projectile a contourné quatre couches de systèmes de missiles et a atterri au cœur de l'installation, les systèmes Arrow et THAAD n'ayant pas réussi à l'intercepter.
Les frappes aériennes israéliennes ont également suivi l'annonce par les forces yéménites d'un blocus aérien complet imposé au régime israélien, avertissant les compagnies aériennes internationales de suspendre leurs vols vers les aéroports des territoires palestiniens occupés afin de garantir la sécurité des passagers.
