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L'Inde attaque des « sites terroristes » au Pakistan, Islamabad signale de « lourdes pertes »

La ville Muzaffarabad au Cachemire pakistanais. ©Reuters

L’Inde annonce avoir attaqué neuf sites au Pakistan et au Cachemire sous administration pakistanaise, ciblant des « infrastructures terroristes », tandis qu’Islamabad fait état de nombreuses victimes.

Le ministère indien de la Défense a fait état de ces frappes dans un communiqué publié ce mercredi 7 mai, affirmant qu'elles avaient touché les cibles « d'où les attaques terroristes contre l'Inde ont été planifiées et dirigées », dans le cadre de « l'Opération Sindoor ».

Le communiqué indique que le ministère publierait un compte rendu détaillé de l'opération plus tard dans la journée.

La chaîne de télévision pakistanaise Geo, citant les relations publiques interarmées de l'armée pakistanaise, a annoncé que huit Pakistanais avaient été tués dans les attaques indiennes, dont une jeune fille de 16 ans, et que 35 autres avaient été blessés.

Un porte-parole de l'armée pakistanaise a déclaré à la chaîne de télévision que les sites frappés par l'Inde comprenaient deux mosquées.

Pendant ce temps, les armées des deux camps auraient échangé des bombardements et des coups de feu nourris à travers la frontière entre le Cachemire administré par le Pakistan et le Cachemire administré par l'Inde, à au moins trois endroits.

Le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif a déclaré qu'Islamabad préparait une réponse, mais n'a pas fourni de détails. Il a condamné les attaques indiennes et a promis qu'Islamabad répondrait avec force. « L'ennemi a une fois de plus montré sa nature trompeuse », a-t-il déclaré. 

A lire : Crise majeure entre l’Inde et le Pakistan après l’attaque du Cachemire

Le Pakistan annonce avoir abattu « cinq avions de chasse indiens »

Le Pakistan a annoncé à plusieurs reprises qu’il disposait d’« informations crédibles » faisant état d'attaques indiennes imminentes, et s’est engagé à riposter en conséquence.

Plus tard mercredi, Geo a rapporté que les forces armées pakistanaises avaient abattu « cinq avions de l'armée de l'air indienne (IAF) ». Les troupes ont également abattu un drone et détruit le quartier général de la brigade après que l'Inde a mené des frappes dans les villes du Pendjab et de l'Azad Cachemire, a-t-il ajouté.

Inde : les attaques ont été «chirurgicales mais sans escalade»

Le ministère indien a décrit les opérations comme des « frappes de précision contre des camps terroristes » et des « infrastructures terroristes » au Pakistan et au Cachemire sous administration pakistanaise.

« Nos actions ont été ciblées et mesurées afin d’éviter l’escalade », a-t-il déclaré.  

Aucune installation militaire pakistanaise n'a été prise pour cible. L'Inde a fait preuve d'une grande retenue dans le choix des cibles et des méthodes d'exécution.

Pakistan : les sites ciblés par l'Inde étaient des camps civils 

Le ministre pakistanais de la Défense, Khawaja Muhammad Asif, a toutefois déclaré à Geo que tous les sites ciblés par l'Inde étaient des camps « civils » et non des camps terroristes.

Il a déclaré que l'Inde avait tiré des missiles depuis son propre espace aérien et que l'affirmation selon laquelle elle visait des « camps de terroristes » était fausse.

Ces événements font suite à l'attaque terroriste dans la ville de Pahalgam, au Cachemire sous administration indienne, qui a coûté la vie à au moins 26 touristes le 22 avril 2025.

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Le communiqué du ministère indien de la Défense a affirmé que l'opération Sindoor avait eu lieu à la suite de l'attaque terroriste « barbare » de Pahalgam, identifiant les victimes comme étant 25 Indiens et un citoyen népalais.

« Nous respectons notre engagement : les responsables de cette attaque devront rendre des comptes. »

Le Pakistan a rejeté tout rôle. Le ministre fédéral de l'Information, Attaullah Tarar, a récemment rejeté ce qu'il a qualifié de « rhétorique indienne » concernant les problèmes en cours, déclarant que la Nouvelle-Delhi se trouvait confronté à « un embarras diplomatique [concernant cette affaire] sur la scène internationale ».

Conflit autour de l'eau

Après l’attentat terroriste indécent, les deux pays ont commencé à prendre des mesures de rétorsion.

L’Inde a suspendu le traité des eaux de l’Indus, un accord de partage des eaux négocié par la Banque mondiale et signé en 1960, et a fermé le poste frontière de Wagah-Attari.

Mardi, le Premier ministre indien Narendra Modi a déclaré que l'eau du pays qui coulait autrefois à travers les frontières serait arrêtée.

« L’eau appartenant à l’Inde s’écoulait jusque-là vers l’extérieur, elle sera désormais stoppée pour servir les intérêts de l’Inde et sera utilisée pour le pays », a déclaré le premier ministre indien Narendra Modi lors d’un discours public. 

Le Pakistan a décrit les mesures prises par l’Inde comme une atteinte à ses rivières qui serait considérée comme « un acte de guerre ».

De son côté, Islamabad a suspendu les visas délivrés aux ressortissants indiens, fermé son espace aérien aux compagnies aériennes indiennes et testé plusieurs missiles à longue portée.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV