Un haut responsable du mouvement de résistance Hamas a affirmé que les Palestiniens ont le droit à la fois moral et légal d’utiliser la force armée dans leur lutte pour libérer leur terre de l’occupation israélienne qui perdure depuis de longues décennies.
Ossama Hamdan, représentant du Hamas au Liban et membre du bureau politique du groupe, a fait ces remarques dans une interview accordée au site Drop Site News publiée lundi 5 mai, alors que des informations indiquent qu’Israël insiste sur le désarmement du Hamas comme condition préalable à l’acceptation d’un cessez-le-feu à Gaza.
Hamdan a souligné que les discussions sur le désarmement des Palestiniens, qui subissent l’oppression d’une armée israélienne puissante, ne sauraient apporter de solution au conflit.
« Les Palestiniens ont à la fois une obligation morale et un mandat légal, en vertu du droit international, d’employer la résistance armée pour combattre une occupation israélienne qui a été jugée illégale à plusieurs reprises par les tribunaux internationaux et condamnée comme un système d’apartheid par les principales organisations mondiales de défense des droits de l’homme », a-t-il ajouté.
Hamdan a affirmé qu’il n’existe pour les Palestiniens aucune alternative à la résistance pour mettre fin de cette occupation.
Il a également souligné que le Hamas ne capitulerait devant aucune demande d’Israël et des États-Unis de déposer les armes.
Le groupe de résistance, a-t-il souligné, rejettera tout accord de cessez-le-feu temporaire qui n’inclurait pas une voie claire vers le retrait complet de l’armée israélienne de la bande de Gaza et la fin du génocide perpétré par le régime israélien contre les Palestiniens dans le territoire assiégé.
Ce responsable du Hamas a ajouté que les Israéliens cherchaient à éliminer la cause palestinienne par le déplacement forcé du peuple palestinien et le désarmement du Hamas.
Hamdan a précisé que lorsque les Israéliens évoquent le désarmement des Palestiniens, cela ne concerne pas uniquement le Hamas, mais englobe l’ensemble de la population palestinienne.
Cette proposition du régime sioniste, selon lui, implique une volonté de faire capituler les Palestiniens, ce qui, en fin de compte, les obligerait à se soumettre aux exigences de l’occupant.
Il a souligné : « Quand ils (les Israéliens) parlent du désarmement des Palestiniens – pas seulement du Hamas, mais les Palestiniens –, cela signifie qu’ils veulent que les Palestiniens capitulent. Et lorsqu’on capitule, on doit accepter la volonté de l’occupant. »
Israël a lancé son offensive brutale contre Gaza, le 7 octobre, tuant jusqu’à présent au moins 52 567 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, et blessant plus de 118 610 autres.
Le régime israélien a accepté les conditions de négociation de longue date du Hamas dans le cadre d’un cessez-le-feu à Gaza, qui a débuté le 19 janvier.
Le 18 mars, cependant, Israël a rompu unilatéralement la trêve, a repris ses bombardements incessants sur Gaza et a redéployé ses troupes sur le territoire palestinien.
