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Iran : les intentions malveillantes de Washington ont été à maintes fois prouvées

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La porte-parole du gouvernement iranien, Fatemeh Mohajerani, s'exprimant lors d'une conférence de presse à Téhéran, le 6 mai 2025.

La porte-parole du gouvernement iranien a affirmé que les sanctions imposées par l’administration Trump à la République islamique d’Iran affectent la vie des citoyens ordinaires du pays et, en même temps, sont révélatrices du manque d’honnêteté de Washington dans les négociations avec Téhéran.

Mme Fatemeh Mohajerani a fait cette déclaration lors d’un point de presse ce mardi 6 mai, dénonçant les sanctions « unilatérales et arbitraires » imposées à l’Iran par l’administration américaine après l’entrée en fonction en janvier de Donald Trump, d’autant plus que ces sanctions se multiplient aussi simultanément aux pourparlers indirects irano-américains sur le programme nucléaire civil de la République islamique d’Iran et la levée des sanctions.

Mme Mohajerani a déclaré : « Ces sanctions ne sont pas appliquées pour la première fois ; elles visent le peuple iranien et portent sur les médicaments, la santé et la vie des gens. Nous avons pris les mesures nécessaires pour les contrer. Ces sanctions témoignent du manque de sincérité des États-Unis dans les négociations. »

« Des mesures nécessaires ont été prises pour contrer les sanctions ; nous nous sommes préparés à tous les scénarios », a-t-elle ajouté.

La porte-parole du gouvernement a également fait référence aux récentes déclarations des responsables américains sur l’interdiction pour l’Iran de l’enrichissement de l’uranium et l’éventualité de nouvelles sanctions contre Téhéran.

« Les sanctions américaines sont unilatérales, arbitraires et contraires aux principes du droit international, et montrent que les États-Unis violent délibérément des droits de l’homme et un exemple du terrorisme international », a déclaré Mme Mohajerani.

« Nous sommes déterminés à respecter notre engagement à l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire et à défendre les droits de notre peuple. Nous ne sommes pas trop optimistes, car la malhonnêteté des Américains a été maintes fois prouvée. »

Elle a poursuivi : « Pour nous, il n’y a aucun problème dans le déroulement des négociations. Nous attendons l’annonce par le ministre omanais des Affaires étrangères de la reprise des négociations. La raison du report des négociations, selon le ministre omanais des Affaires étrangères, était des problèmes techniques et logistiques. »

Concernant l’état actuel des négociations indirectes entre les États-Unis et l’Iran, menées sous la médiation du Sultanat d’Oman, Mme Mohajerani a déclaré : « Nos lignes rouges sont claires, nous ne parlons que de la question nucléaire. Notre peuple a le droit de se servir de l’énergie nucléaire a des fins pacifiques. Nous avons concrètement prouvé notre engagement à un processus diplomatique en participant aux négociations. La partie américaine doit donc faire preuve de bonne foi. »

En réponse à la question de savoir si l’objectif américain d’isoler l’Iran après des sanctions successives a été un succès, elle a déclaré : « Quand nous voyons 110 pays du monde participer à une exposition économique en Iran et quand les représentants des dizaines de pays africains viennent en Iran pour une conférence sur l’investissement, cela montre que le processus diplomatique de l’Iran a été un succès et que la pression américaine n’a pas donné les résultats souhaités. »

Mme Mohajerani a fait ainsi allusion à l’exposition Iran Expo 2025 et à la 3e Conférence de coopération économique Iran-Afrique qui s’est tenue la semaine dernière à Téhéran, la capitale iranienne, au mépris des sanctions anti-iraniennes de longue date.

L’Iran et les États-Unis, sous la médiation d’Oman, ont tenu trois tours de négociations à Mascate, la capitale d’Oman, et à Rome, la capitale de l’Italie, les 12, 19 et 26 avril, dans le but de parvenir à un accord sur le programme nucléaire iranien et la levée des sanctions contre Téhéran.

Jusqu’à présent, les deux parties sont satisfaites de la manière dont les négociations ont progressé et les ont qualifiées de « positives » et « tournées vers l’avenir ».

Un quatrième tour de négociations devait se tenir le 3 mai à Mascate, mais a été reporté pour des « raisons logistiques et techniques », selon le ministre omanais des Affaires étrangères.

S’exprimant mardi à Washington, l’envoyé régional de Trump, Steve Witkoff, a qualifié les pourparlers indirects avec l’Iran de « positifs », et a déclaré que des efforts étaient en cours pour faire commencer un nouveau tour de pourparlers ce week-end.

Witkoff a déclaré que le report des pourparlers a été dû au voyage imminent de Trump en Arabie saoudite, aux Émirats arabes unis et au Qatar, la semaine prochaine.

Au cours de son premier mandat, Trump a retiré les États-Unis dl'accord de 2015 sur le programme nucléaire iranien et a lancé une campagne dite de « pression maximale » contre l’Iran.

Donald Trump a rétabli cette politique après son retour à la Maison-Blanche pour un second mandat en janvier, mais depuis, il a signalé sa volonté de conclure un nouvel accord pour remplacer l’accord de 2015, officiellement appelé Plan global d’action conjoint (PGAC).

Le 12 mars, Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens, demandant la tenue de négociations pour parvenir à un nouvel accord et menaçant d’une intervention militaire si Téhéran le refusait. L’Iran a exclu toute négociation directe avec les États-Unis sous pression et menace, mais a affirmé que des pourparlers indirects restaient une option.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV