Le sud du Liban a fait l’objet d’attaques massives de drones israéliens samedi. Des frappes ont été signalées dans plusieurs villes. L’inquiétude grandit quant à la prise pour cible de civils, de médecins et de militants écologistes.
Selon les correspondants d'Al Mayadeen, des drones israéliens ont visé les villes de Qabrikha et Toulouseh ainsi que la périphérie de Khartoum, dans le district de Saïda. Lors d’une autre frappe, des grenades ont été largués près de la ville de Marjeyoun.
Al Mayadeen indique également qu'un drone israélien aurait utilisé des haut-parleurs pour menacer les agriculteurs libanais travaillant dans les plaines de Majidiya et de Wadi Khansa, leur ordonnant de quitter la zone.
Le 1er mai, une frappe de drone a coûté la vie à Osama Farhat, ambulancier de la défense civile et coordinateur de l'organisation environnementale « Les Verts du Sud » (Al Janoubiyyoun Al Khodr). Farhat est tombé en martyre lors d'une frappe directe sur sa ville natale, Meiss El Jabal.
Dans un communiqué, l'association a pleuré la mort de cet ambulancier et dénoncé le ciblage de civils, de militants et de logements temporaires construits par les résidents déplacés, qui tentent de retourner dans leurs villages frontaliers et de récupérer leurs terres agricoles.
« Ces attaques constituent une violation flagrante du droit international humanitaire », a déclaré l'association, ajoutant que « le ciblage des militants écologistes, des médecins et des bénévoles opérant dans des conditions extrêmement dangereuses constitue une violation manifeste des normes qui protègent les travailleurs civils et environnementaux pendant les conflits armés ».
L'association a condamné le silence des organisations internationales face aux « violations systématiques et délibérées » et a appelé à une intervention internationale urgente.
« La communauté internationale, en particulier les organismes de défense de l'environnement et des droits humains, doit assumer ses responsabilités juridiques et morales, agir rapidement pour mettre fin à ces agressions, traduire les auteurs en justice et assurer la protection des civils, des médecins et des militants écologistes, surtout dans les régions frontalières ciblées et dévastées », a déclaré le communiqué.
Malgré les tentatives de l’occupation israélienne de semer la peur et de déplacer les habitants du Sud (agriculteurs, médecins et partisans de la Résistance) ces derniers restent inébranlables dans leur engagement envers leur patrie et leur droit à résister.
Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu dans le sud du Liban le 27 novembre 2024, les forces israéliennes ont violé la souveraineté libanaise à plus de 3 000 reprises, selon diverses sources d’observation locales. Environ 1 500 incursions terrestres, 1 435 violations aériennes et 73 infractions maritimes ont été recensées.
Les attaques et violations incessantes d’Israël ont causé la mort de 149 personnes et en ont blessé 346 autres, aggravant de plus en plus les tensions dans la région. Ces attaques ont été condamnées par les responsables libanais, qui les considèrent comme une violation flagrante du droit international et de l'intégrité territoriale du Liban.