Le ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré que l’Iran n’accepterait jamais la politique de menaces et de pressions dans les pourparlers indirects avec les États-Unis, alors que Washington a imposé de nouvelles sanctions à Téhéran.
Dans un communiqué publié vendredi, le ministère a une fois de plus affirmé l’engagement de l’Iran sur la voie de la diplomatie et sa volonté de poursuivre les négociations indirectes avec les États-Unis : « La République islamique d’Iran… ne tolérera jamais, en aucune circonstance, les approches fondées sur les menaces et les pressions, qui sont toutes en violation des principes de la Charte des Nations unies et du droit international. »
« De telles approches ont été conçues pour nuire aux intérêts nationaux de l’Iran et violer les droits humains du peuple iranien », ajoute le texte.
Cet avertissement intervient après que le Département d’État américain a sanctionné sept entités aux Émirats arabes unis, en Turquie et en Iran pour avoir commercialisé des produits pétroliers et pétrochimiques iraniens.
Ces sanctions constituent la dernière série de sanctions imposées par l’administration du président Donald Trump à l’Iran depuis février, lorsqu’il a réimposé sa campagne dite de « pression maximale » contre Téhéran.
Le ministère iranien des Affaires étrangères a fermement condamné les sanctions illégales et les pressions continues sur les partenaires commerciaux et économiques de l’Iran, qui montrent que le peuple iranien a raison d’être profondément méfiant à l’égard du sérieux des États-Unis sur la voie de la diplomatie. La poursuite d’un tel comportement illégal ne changerait en rien les positions logiques et légitimes de l’Iran, qui sont fondées sur le droit international, estime-t-il.
« Sans aucun doute, tester à nouveau des méthodes et des tactiques infructueuses ne mènera à aucun résultat, mais à la répétition des mêmes échecs coûteux », prévient le communiqué.
Suite à la lettre de Donald Trump au Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, et à l’annonce de sa volonté de poursuivre la voie diplomatique afin de résoudre la crise inutile et artificielle autour du programme nucléaire pacifique de l’Iran, Téhéran a engagé un dialogue indirect avec Washington basé sur la bonne volonté soutenue par la puissance et la confiance nationales.
Au cours de trois cycles de négociations, les négociateurs iraniens ont exposé les positions et les demandes légitimes du pays et ont fait de sérieux efforts pour parvenir à un accord juste, raisonnable et durable, explique le communiqué.
L’équipe de négociation iranienne poursuit un cadre spécifique basé sur les approches de principe de l’Iran en vertu du droit international sur l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire et la fin des sanctions injustes.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaeil Baghaï, a mis en garde jeudi contre les conséquences du comportement contradictoire et des positions provocatrices des États-Unis.
« Les sanctions annoncées ces derniers jours sous divers prétextes contre des individus et des entreprises iraniens et non iraniens sont un signe clair de l’insistance des décideurs politiques américains à enfreindre la loi et à violer les droits et les intérêts d’autres pays, ainsi que leurs efforts pour perturber les relations amicales et légales entre les pays en développement par le biais du terrorisme économique », a-t-il déclaré.
Dans un message publié jeudi sur sa plateforme Truth Social, le président américain Donald Trump a menacé d’imposer des sanctions secondaires et de couper les échanges commerciaux avec les pays qui achètent du pétrole ou des produits pétrochimiques iraniens.
Au cours de son premier mandat, en 2018, il a retiré les États-Unis de l’accord nucléaire de 2015, officiellement connu sous le nom de Plan d’action global commun (PGAC ou JCPOA selon son sigle anglais), et a lancé une campagne dite de « pression maximale » contre l’Iran.
Il a rétabli cette politique après son retour à la Maison-Blanche pour un second mandat en janvier, mais il a depuis signalé sa volonté de conclure un nouvel accord.
Le 12 mars dernier, Trump a envoyé une lettre aux dirigeants iraniens pour la tenue de négociations sur un nouvel accord.