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L'Iran appelle la CIJ à agir pour mettre fin au génocide et le blocus imposés à Gaza

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des affaires juridiques et internationales, Kazem Gharibabadi.

L’Iran dénonce les attaques israéliennes contre Gaza et la Cisjordanie, les qualifiant de « génocide flagrant », » et appelle la Cour internationale de Justice (CIJ) et la communauté internationale à agir de manière responsable pour mettre un terme à ces tragédies.

Le vice-ministre des Affaires étrangères chargé des affaires juridiques et internationales, Kazem Gharibabadi, a fait ces remarques, ce mercredi 30 avril, lors de la troisième session d’audience de l’enquête de la CIJ sur les obligations d’Israël envers les agences de l’ONU fournissant de l’aide aux Palestiniens de Gaza.

Au début de son intervention, M. Gharibabadi a souligné la stature de la CIJ en tant que plus haute autorité juridique au sein des Nations unies, indiquant que cet organisme international est une fois de plus confronté à une épreuve historique, inextricablement liée au sort d’une nation opprimée.

 Il a fait allusion aux preuves indéniables de génocide à Gaza, et a averti que l’opportunité d’empêcher ce génocide massif s’éloigne rapidement.

« Malgré les ordres répétés de la Cour internationale de justice, le régime sioniste poursuit sa politique meurtrière, et la communauté internationale a failli à ses obligations morales et juridiques », a-t-il déploré.

Faisant référence aux rapports du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires et d’autres organismes internationaux, M. Gharibabadi a déclaré que l’accès à l’aide humanitaire a été complètement bloqué, ce qui constitue directement un génocide.

Par ailleurs, le haut diplomate iranien a évoqué les conventions internationales, notamment la quatrième Convention de Genève et la Convention de La Haye de 1907, soulignant que le régime israélien, en tant que force occupante, a ignoré ses obligations contraignantes de répondre aux besoins vitaux des civils.

Il a notamment mentionné l’article 55 de la Convention de Genève, qui oblige l’occupant à fournir de la nourriture et des médicaments.

« Le régime sioniste n’a pas seulement manqué à ses obligations, mais pire encore, a délibérément entravé l’entrée de l’aide humanitaire. »

Kazem Gharibabadi a également fait référence aux enquêtes menées par la Cour pénale internationale et la Cour internationale de justice sur les actes criminels des dirigeants du régime sioniste, soulignant qu’il existe suffisamment de preuves pour prouver la commission de crimes internationaux par eux.

Dans un autre passage de son discours, le vice-ministre des Affaires étrangères, citant l’avis consultatif de la CIJ de 2004 sur les murs de séparation bâtie par Israël en Cisjordanie, a souligné que tous les gouvernements et institutions internationales ont la responsabilité de couper toute forme d’aide au régime occupant et de faire des efforts sérieux pour mettre fin à la situation illégale qui prévaut en Palestine.

À la fin de son intervention, M. Gharibabadi a noté : « Le fait de ne pas fournir un accès immédiat et sans entrave à l’aide humanitaire au peuple palestinien constitue clairement une violation flagrante des engagements internationaux des États concernant la prévention du génocide. »

Les juges de la CIJ tiennent une semaine d’audiences afin de formuler un avis consultatif sur les obligations d’Israël envers les agences de l’ONU à Gaza. Israël n’assiste pas aux audiences, mais a soumis une requête écrite à la CIJ.

Une quarantaine de pays et d’organisations, dont la Ligue des États arabes, participent aux auditions.

Le statut de l’UNRWA est au cœur des audiences. Israël a, en fait, interdit à cette organisation de l’ONU d’opérer dans les territoires occupés après avoir accusé certains de ses agents d’avoir aidé le Hamas lors de l’opération Tempête d’Al-Aqsa, 7 octobre 2023.

En outre, Israël a bloqué tous les flux d’aide internationale vitale pour les 2,4 millions de Palestiniens de la bande de Gaza au cours des 60 derniers jours.

La Cour suprême des Nations unies a déjà ordonné au régime israélien de prendre toutes les mesures en son pouvoir pour empêcher un génocide à Gaza.

La Cour pénale internationale a également émis des mandats d’arrêt à l’encontre du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ancien ministre des Affaires militaires, Yoav Gallant, pour crimes de guerre contre les Palestiniens dans la bande de Gaza.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV